COMMUNIQUÉ :
La Force Armée Révolutionnaire de Colombie, Armée du Peuple, dans un exercice de souveraineté politique et dans le développement de son interlocution permanente avec le constituant primaire qui est le peuple, communique:
1. Nous maintenons notre engagement de présenter d'une manière progressive, devant le pays, nos propositions rapportées au premier point de l'Agenda de l'accord général pour la terminaison du conflit et la construction d'une paix stable et durable.
2. Inspirés par la volonté populaire, l’ensemble de nos initiatives correspondent à des exigences minimales, dans l’objectif de chercher des points d'approche avec le gouvernement; celui-ci se nomme « Développement rural pour la paix de la Colombie » et se compose de Dix propositions pour une politique de développement rural et agraire intégral. Nous en avons fait une première ébauche dans un communiqué récent daté du 14 janvier 2013.
3. Aux quinze littéraux publiés, nous en ajoutons un de plus, qui avait été omis par erreurs de transcription : Définition précise de mesures pour éviter la spéculation financière avec la terre et l’économie rurale.
Néanmoins, la proposition, et ses respectives corrections, sera publiée dans sa totalité fin janvier. Suivra la présentation des compléments de sustentation.
Néanmoins, la proposition, et ses respectives corrections, sera publiée dans sa totalité fin janvier. Suivra la présentation des compléments de sustentation.
4. A continuation, nous présentons l’entête de notre initiative de Développement Rural et les propositions numéro deux et trois de celle-ci:
Considérant le mandat historique du « Programme Agraire des Guérilleros » et d'autres élaborations programmatiques de la FARC-EP, en recueillant et en faisant siens d’importantes analyses, propositions et initiatives, formulées avec enthousiasme, espoir et vœux de paix par de nombreuses et très représentatives organisations de la société colombienne en général, et du mouvement social et populaire en particulier-- présentées dans les « rencontres régionales pour la paix » qui ont été impulsées par les commissions de paix du Congrès de la République, ainsi que dans le forum « politique de développement agricole globale, une approche territoriale », organisé par l'Organisation des Nations Unies et l'Université Nationale de Colombie (Centre de Réflexion et de Suivi du Processus de Paix), qui s’est deroulé du 17 au 19 décembre 2012 à Bogota, D. C., à la demande de la table de conversations de la Havane -- la force armée révolutionnaire de Colombie-armée du peuple, soumet à l'examen du peuple colombien les dix propositions de développement rural pour la paix en Colombie suivantes:
Première proposition (...) déjà publiée.
Deuxième proposition : L’éradication de la faim, de l'inégalité et de la pauvreté des populations rurales, et l'engagement à l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail, grâce à l'accès et à la jouissance effective de leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Cela implique, de manière prioritaire, la mise en œuvre de programmes massifs de nutrition et d’alimentation ; dans le domaine de l'emploi rurales: dignification et formalisation du travail agricole, en tenant compte des standards de la normative internationale ; et dans le domaine social: la réalisation des œuvres d’infrastructure nécessaires pour l'éducation, la santé, le logement, la sécurité sociale, les loisirs, le sport et la culture ; le tout, accompagné de la libération extraordinaire de ressources du budget public.
Troisième Proposition: La construction d'une nouvelle ruralité, fondée sur la démocratisation des relations urbaines-rurales, et sur le principe de la justice territoriale, qui dépasse les visions extractivistes et opportunistes du monde rural et lui reconnaisse ses potentialités politiques et culturelles, pour le développement du pays et le bon vivre de sa population. Cela implique la mise en œuvre de mesures exceptionnelles pour acquitter la dette historique politique, économique, sociale et culturelle de l'État avec la campagne et ses habitants. Dette qui n’a produit que violence, exclusion, inégalité, pauvreté, discrimination et ségrégation territoriale. Pour cela, il s’impose la démilitarisation de l'État et de la société et le dépassement de la stigmatisation du paysan. Cela implique la gestion et la réglementation du territoire urbain et rural sur la base de critères d'équité, d'intérêt mutuel et de participation démocratique. Cela demande des mesures réelles et effectives pour l'appropriation de la richesse pluriethnique et multiculturelle du monde rural, y compris de ses valeurs, de son mode de vie et d'organisation économique.
Considérant le mandat historique du « Programme Agraire des Guérilleros » et d'autres élaborations programmatiques de la FARC-EP, en recueillant et en faisant siens d’importantes analyses, propositions et initiatives, formulées avec enthousiasme, espoir et vœux de paix par de nombreuses et très représentatives organisations de la société colombienne en général, et du mouvement social et populaire en particulier-- présentées dans les « rencontres régionales pour la paix » qui ont été impulsées par les commissions de paix du Congrès de la République, ainsi que dans le forum « politique de développement agricole globale, une approche territoriale », organisé par l'Organisation des Nations Unies et l'Université Nationale de Colombie (Centre de Réflexion et de Suivi du Processus de Paix), qui s’est deroulé du 17 au 19 décembre 2012 à Bogota, D. C., à la demande de la table de conversations de la Havane -- la force armée révolutionnaire de Colombie-armée du peuple, soumet à l'examen du peuple colombien les dix propositions de développement rural pour la paix en Colombie suivantes:
Première proposition (...) déjà publiée.
Deuxième proposition : L’éradication de la faim, de l'inégalité et de la pauvreté des populations rurales, et l'engagement à l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail, grâce à l'accès et à la jouissance effective de leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Cela implique, de manière prioritaire, la mise en œuvre de programmes massifs de nutrition et d’alimentation ; dans le domaine de l'emploi rurales: dignification et formalisation du travail agricole, en tenant compte des standards de la normative internationale ; et dans le domaine social: la réalisation des œuvres d’infrastructure nécessaires pour l'éducation, la santé, le logement, la sécurité sociale, les loisirs, le sport et la culture ; le tout, accompagné de la libération extraordinaire de ressources du budget public.
Troisième Proposition: La construction d'une nouvelle ruralité, fondée sur la démocratisation des relations urbaines-rurales, et sur le principe de la justice territoriale, qui dépasse les visions extractivistes et opportunistes du monde rural et lui reconnaisse ses potentialités politiques et culturelles, pour le développement du pays et le bon vivre de sa population. Cela implique la mise en œuvre de mesures exceptionnelles pour acquitter la dette historique politique, économique, sociale et culturelle de l'État avec la campagne et ses habitants. Dette qui n’a produit que violence, exclusion, inégalité, pauvreté, discrimination et ségrégation territoriale. Pour cela, il s’impose la démilitarisation de l'État et de la société et le dépassement de la stigmatisation du paysan. Cela implique la gestion et la réglementation du territoire urbain et rural sur la base de critères d'équité, d'intérêt mutuel et de participation démocratique. Cela demande des mesures réelles et effectives pour l'appropriation de la richesse pluriethnique et multiculturelle du monde rural, y compris de ses valeurs, de son mode de vie et d'organisation économique.
Communiqué: Propositions pour une Politique de développement rural et agraire intégral (ET)
Notre réitération pour exiger célérité dans l'analyse profonde et intégrale – en tenant compte des intérêts des majorités nationales- de l'Accord général pour la terminaison du conflit et la construction d'une paix stable et durable. Dans ce sens, nous exhortons le gouvernement de Juan Manuel Santos á cesser sa rhétorique guerrière qu'il accompagne de fausses promesses de solutions aux problèmes sociaux, et à se compromettre à présenter publiquement des solutions rapides, tangibles, non démagogiques, a la misère qui a générée la terrible confrontation qui saigne le pays.
La Délégation gouvernementale qui dialogue avec la FARC-EP doit démontrer sa volonté d’avancer, en présentant á la Table des propositions claires qui indiquent au pays que le gouvernement ne repoussera pas indéfiniment les solutions au grave problème de la grande propriété rurale et de la spoliation de la terre par des méthodes violentes ou masquées sous une fausse légalité qui ont approfondi la guerre en générant les déplacements, massacres, deuil et désolation á fin de favoriser les élites et les transnationales qui pillent la patrie.
Nous avons étudié avec attention les propositions que le peuple a présenté dans des évènements comme les Tables Régionales de Paix impulsés par les Commissions de Paix du Sénat et de la Chambre, la rencontre internationale des « Peuples Construisant la Paix », le Forum « Politique de Développement Agraire Intégral (un point de vue territorial ) », les propositions envoyées à la page Web mise á disposition par la Table de Conversations, entre d'autres initiatives qui doivent motiver la participation maximale et la présence directe de la citoyenneté dans le processus de paix.
De l'étude de telles propositions et réflexions, nous avons pris les conclusions centrales pour ébaucher une position préliminaire sur le premier point de l'Accord Général, laquelle sera dirigée à résoudre l’injuste structure latifundiste de la possession de la terre, cause fondamentale de la misère et de la guerre que souffre la Colombie.
Notre proposition, que nous présenterons à la considération de nos compatriotes dans le cours de ce nouveau cycle d'échanges, s’intitule « Dix propositions pour une politique de développement rural et agraire intégral, d’un point de vue territorial ». Nous rendrons progressivement publique les arguments qui la sustente et que nous avons construits en observant les initiatives de la population.
La FARC-EP, dans l’exercice de sa souveraineté politique et dans son interlocution constante avec le peuple, présente au pays, la première de ces dix propositions :
PREMIÈRE PROPOSITION. Réalisation d'une réforme rurale et agraire intégrale, socio-environnementale, démocratique et participative, avec un point de vue territorial, selon les propos suivants :
a. Le dépassement des conditions politiques, économiques, sociales et culturelles qui génèrent l'exercice structurel de la violence de la part de l'État et des forces paramilitaires dans les zones rurales, et qui provoquent le soulèvement armé des guérilleros pour faire face à ces conditions.
b. La transformation des relations rurales, qui contribue à la démocratisation réelle du pouvoir territorial, de la société, de l'État et du modèle économique dans son ensemble, ainsi que le bien vivre de la population.
c. L’éradication de la faim, de l'inégalité et de la pauvreté rurales; le rétablissement de la dignité et la reconnaissance des paysans et paysannes comme sujets politiques, avec des garanties de la jouissance effective de leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels, en incluant la correspondante provision des ressources budgétaires et d'infrastructure sociale.
d. La construction d'une nouvelle ruralité reposant sur la justice territoriale et la démocratisation des relations urbaines - rurales.
e. La Déconcentration et la redistribution de la propriété de la terre au moyen de l'éradication de la grande propriété rurale improductive, inconvenablement exploité ou oisif.
f. La promotion à l'accès et á la jouissance du droit à la terre et au territoire des paysans sans terre et spécialement des femmes.
g. La prohibition ou l’établissement de limites strictes, selon le cas, à l'étrangéisation de la terre.
h. La réparation intégrale de la population victime du déplacement forcé et de la spoliation.
i. La protection et l’amélioration des conditions de propriété et de production des petits et moyens propriétaires.
j. La légitimation et le respect des territoires collectifs des communautés indigènes, afro-descendantes, raizales (de San Andres) et palenqueras (de San Bacilio de Palenque), ainsi que les territoires des Zones de Réserve Paysannes et de Zones de futures Production d'Aliments.
k. L’ordonnance territoriale et la définition de l’usage de la terre qui garantissent la protection des écosystèmes, la viabilité socio-environnemental, le droit à l'eau, la production d'aliments et la souveraineté alimentaire.
l. Une stimulation à l'économie paysanne et spécialement à la production alimentaire, en considérant la coexistence de différents modèles de production, avec une stricte régulation des chaines productives.
m. L’impulsion d’une politique de recherche et de développement scientifique et technique et d’une politique de protection des graines natives et de la connaissance propre.
n. La dotation de moyens de production, d'infrastructure physique de transport et de communications, de districts d'arrosage et d'irrigation, d'approvisionnement, de stockage et de commercialisation, de recours de crédit et d'autres moyens de financement, en privilégiant l’économie paysanne et la production alimentaire.
o. La dénonciation ou la révision des traités, des accords et de tout type de régulations de libre commerce , d'investissement ou de propriété intellectuelle qui affectent la souveraineté alimentaire et la condition de nutrition et l'alimentation de la population.
DÉLÉGATION de PAIX de la FARC-EP,
Janvier 14 de 2013. La Havane, République de Cuba.
Siège des dialogues pour la paix avec justice sociale pour la Colombie.
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