DIALOGUE ET PAIX SONT
LA SEULE ISSUE
Bogotá,
D.C. 1er février 2013
Lettre ouverte aux Colombiennes et aux Colombiens, au gouvernement Santos et aux FARC-EP, ELN et EPL
Recevez notre salut respectueux.
La poursuite de la guerre est un comportement inadmissible qui met gravement en danger la possibilité de préserver la vie, les libertés et les droits des civils ainsi que des combattants eux-mêmes.
Nous considérons que la multiplication, ces derniers jours, des opérations militaires de la Force publique et des groupes insurgés, ainsi que les déclarations de hauts fonctionnaires du gouvernement qui menacent de rompre les dialogues engagés à La Havane, sont alarmantes et mettent en danger la construction réelle de la paix. À cela s'ajoute le fait que le gouvernement national a laissé tomber, depuis septembre, les rapprochements avec l'ELN, et persiste à ne pas répondre à la communication publique de l'EPL.
Parallèlement aux conversations de paix, on a enregistré dans le pays une recrudescence de graves violations des droits humains et d'infractions au droit international humanitaire. La récente approbation de la charte militaire; le renforcement du modèle néolibéral d'extraction minière qui méconnaît les droits des communautés ethniques et des groupes locaux, et entraîne des dégâts environnementaux irréparables; le statut du développement rural qui aggrave l'injustice dans les campagnes; et la mise en œuvre de politiques qui accentuent le conflit social, telles que la réforme fiscale, la réforme des retraites et celle de la santé, entre autres, donnent une idée de la façon dont le gouvernement national conçoit la paix.
En dépit de cette réalité, nous estimons que rien n'a été épuisé dans le cadre des conversations de paix. Aujourd'hui, l'espoir est toujours vivace, et les coûts humains, sociaux et environnementaux de la prolongation de la guerre nous amènent à exiger :
1. Du gouvernement et des FARC-EP, qu'ils ne quittent pas la table avant d'avoir atteint un accord politique mettant fin au conflit.
2. Du gouvernement, qu'il se mette d'accord avec l'ELN sur un cadre général pour les conversations, qui soit porté à la connaissance de tous, et qu'il réponde à la communication publique de l'EPL sur sa disposition à participer à un processus de paix.
Il est recommandé, dans le cadre d'une négociation de paix, de conclure immédiatement un arrêt bilatéral des hostilités et un cessez-le-feu. Face au refus du président Santos, nous proposons :
1. De conclure un Accord spécial d'application immédiate, comme l'envisage le Droit international humanitaire. Il s'agit d'une forme concrète explicite de respect des normes humanitaires pour toutes les parties, forces régulières et insurgés, pendant que les hostilités persistent, allégeant les souffrances des civils et des combattants eux-mêmes.
2. D'explorer la possibilité de mettre en place un mécanisme de médiation formelle entre les parties, comme cela s'est passé dans d'autres processus de paix réussis dans le monde. Ce pourrait être un nouveau tiers ou quelqu'un des pays amis ou garants de la table. Sa fonction principale serait d'éviter que les contradictions et les divergences existantes ne débouchent sur une rupture des dialogues.
3. Aux FARC-EP et à l' ELN, de libérer les personnes privées de liberté en raison de leurs actions de guerre; et que le gouvernement crée les conditions pour que les libérations se réalisent.
4. Sur la base du rapport présenté au gouvernement sur la situation dans les prisons et en particulier celle des personnes privées de liberté en raison de leur appartenance aux insurrections, que soient assumées et mises en œuvre les recommandations proposées dans le rapport susvisé.
5. Au gouvernement national, qu'il mette fin aux opérations militaires qui mettent en danger la population civile. Qu'il suspende tout type de persécution, de criminalisation et de judiciarisation de l'opposition politique et des mouvements sociaux, en garantissant la fin des actions paramilitaires, sans tomber dans des omissions ou des pratiques tolérantes et complices avec le paramilitarisme.
C'est sur la société que se fonde la paix. Aucun accord conclu n'aura de légitimité et de validité sans la participation de la société aux propositions. Nous avons toujours construit des propositions pour une Colombie juste et équitable, nous les peuples, n'avons pas seulement subi la guerre, mais nous avons parcouru les chemins de la paix. C'est pourquoi, en tant que Route sociale commune pour la Paix, nous annonçons au pays que pendant ce semestre, nous serons dans un processus permanent de mobilisation et de construction de propositions pour que le droit à la paix soit une réalité.
Route sociale commune pour la Paix. Casa de la Mujer
Central Unitaria de Trabajadores, CUT
Colombianos y Colombianas por la Paz
Comisión Intereclesial de Justicia y Paz
COMOSOC
Comunidades Construyendo Paz en los Territorios
Congreso de los Pueblos
Marcha Patriótica
Minga de Resistencia Social y Comunitaria
Minga Valle
Ruta Pacífica de Mujeres
ACEU
Sectores de Iglesias por la Paz
Proyecto Puentes por la Paz
Signé
Angela María Robledo, Wilson Arias, Iván Cepeda, Piedad Córdoba
Lettre ouverte aux Colombiennes et aux Colombiens, au gouvernement Santos et aux FARC-EP, ELN et EPL
Recevez notre salut respectueux.
La poursuite de la guerre est un comportement inadmissible qui met gravement en danger la possibilité de préserver la vie, les libertés et les droits des civils ainsi que des combattants eux-mêmes.
Nous considérons que la multiplication, ces derniers jours, des opérations militaires de la Force publique et des groupes insurgés, ainsi que les déclarations de hauts fonctionnaires du gouvernement qui menacent de rompre les dialogues engagés à La Havane, sont alarmantes et mettent en danger la construction réelle de la paix. À cela s'ajoute le fait que le gouvernement national a laissé tomber, depuis septembre, les rapprochements avec l'ELN, et persiste à ne pas répondre à la communication publique de l'EPL.
Parallèlement aux conversations de paix, on a enregistré dans le pays une recrudescence de graves violations des droits humains et d'infractions au droit international humanitaire. La récente approbation de la charte militaire; le renforcement du modèle néolibéral d'extraction minière qui méconnaît les droits des communautés ethniques et des groupes locaux, et entraîne des dégâts environnementaux irréparables; le statut du développement rural qui aggrave l'injustice dans les campagnes; et la mise en œuvre de politiques qui accentuent le conflit social, telles que la réforme fiscale, la réforme des retraites et celle de la santé, entre autres, donnent une idée de la façon dont le gouvernement national conçoit la paix.
En dépit de cette réalité, nous estimons que rien n'a été épuisé dans le cadre des conversations de paix. Aujourd'hui, l'espoir est toujours vivace, et les coûts humains, sociaux et environnementaux de la prolongation de la guerre nous amènent à exiger :
1. Du gouvernement et des FARC-EP, qu'ils ne quittent pas la table avant d'avoir atteint un accord politique mettant fin au conflit.
2. Du gouvernement, qu'il se mette d'accord avec l'ELN sur un cadre général pour les conversations, qui soit porté à la connaissance de tous, et qu'il réponde à la communication publique de l'EPL sur sa disposition à participer à un processus de paix.
Il est recommandé, dans le cadre d'une négociation de paix, de conclure immédiatement un arrêt bilatéral des hostilités et un cessez-le-feu. Face au refus du président Santos, nous proposons :
1. De conclure un Accord spécial d'application immédiate, comme l'envisage le Droit international humanitaire. Il s'agit d'une forme concrète explicite de respect des normes humanitaires pour toutes les parties, forces régulières et insurgés, pendant que les hostilités persistent, allégeant les souffrances des civils et des combattants eux-mêmes.
2. D'explorer la possibilité de mettre en place un mécanisme de médiation formelle entre les parties, comme cela s'est passé dans d'autres processus de paix réussis dans le monde. Ce pourrait être un nouveau tiers ou quelqu'un des pays amis ou garants de la table. Sa fonction principale serait d'éviter que les contradictions et les divergences existantes ne débouchent sur une rupture des dialogues.
3. Aux FARC-EP et à l' ELN, de libérer les personnes privées de liberté en raison de leurs actions de guerre; et que le gouvernement crée les conditions pour que les libérations se réalisent.
4. Sur la base du rapport présenté au gouvernement sur la situation dans les prisons et en particulier celle des personnes privées de liberté en raison de leur appartenance aux insurrections, que soient assumées et mises en œuvre les recommandations proposées dans le rapport susvisé.
5. Au gouvernement national, qu'il mette fin aux opérations militaires qui mettent en danger la population civile. Qu'il suspende tout type de persécution, de criminalisation et de judiciarisation de l'opposition politique et des mouvements sociaux, en garantissant la fin des actions paramilitaires, sans tomber dans des omissions ou des pratiques tolérantes et complices avec le paramilitarisme.
C'est sur la société que se fonde la paix. Aucun accord conclu n'aura de légitimité et de validité sans la participation de la société aux propositions. Nous avons toujours construit des propositions pour une Colombie juste et équitable, nous les peuples, n'avons pas seulement subi la guerre, mais nous avons parcouru les chemins de la paix. C'est pourquoi, en tant que Route sociale commune pour la Paix, nous annonçons au pays que pendant ce semestre, nous serons dans un processus permanent de mobilisation et de construction de propositions pour que le droit à la paix soit une réalité.
Route sociale commune pour la Paix. Casa de la Mujer
Central Unitaria de Trabajadores, CUT
Colombianos y Colombianas por la Paz
Comisión Intereclesial de Justicia y Paz
COMOSOC
Comunidades Construyendo Paz en los Territorios
Congreso de los Pueblos
Marcha Patriótica
Minga de Resistencia Social y Comunitaria
Minga Valle
Ruta Pacífica de Mujeres
ACEU
Sectores de Iglesias por la Paz
Proyecto Puentes por la Paz
Signé
Angela María Robledo, Wilson Arias, Iván Cepeda, Piedad Córdoba
DIÁLOGO Y PAZ SON LA ÚNICA SALIDA
Bogotá, D.C. 1 de febrero de 2013
Carta abierta a las y los colombianos, al gobierno Santos, y a las FARC-EP, ELN y EPL
Reciban un respetuoso saludo.
Continuar la guerra es un inadmisible ético, pone en alto riesgo la posibilidad de preservación de la vida, las libertades y derechos de los y las civiles, y de las y los propios combatientes.
Consideramos que es alarmante y pone en riesgo la construcción real de la paz la proliferación en los últimos días de operaciones militares de la Fuerza Pública y de los grupos insurgentes; así como expresiones de altos funcionarios del gobierno que amenazan con la ruptura de la mesa de diálogos en la Habana. A lo anterior se suma el hecho de que el gobierno nacional ha dejado en el limbo desde septiembre los acercamientos con el ELN, y sigue sin dar respuesta a la comunicación pública del EPL.
En el país, paralelamente a las conversaciones de paz, en el país se han incrementado graves violaciones a los derechos humanos e infracciones al derecho internacional humanitario. La reciente aprobación del fuero militar; la profundización del modelo neoliberal extractivo desconociendo los derechos de comunidades étnicas y grupos locales, que implican daños ambientales irreparables; el estatuto de desarrollo rural que profundiza la inequidad en el campo; y la implementación de políticas que profundizan el conflicto social como la reforma tributaria, pensional y de salud, entre otras, dan cuenta de la concepción de paz que tiene el gobierno nacional.
A pesar de esta realidad, consideramos que en el escenario de las conversaciones de paz nada se ha agotado. Hoy la esperanza sigue siendo terca, los costos humanos, sociales y ambientales de la prolongación de la guerra nos llevan a exigir:
1. Al gobierno y a las FARC-EP, no levantarse de la mesa hasta alcanzar un acuerdo político de terminación del conflicto.
2. Al gobierno, acordar con el ELN un marco general para las conversaciones, que debe conocerse públicamente, y responder a la comunicación publica del EPL sobre su disposición a ser parte de un proceso de paz.
Lo recomendable en medio de una negociación de paz, es acordar de manera inmediata un cese bilateral de hostilidades y del fuego. Ante la negativa del presidente Santos de asumirlo, proponemos:
1. Concertar un Acuerdo Especial de aplicación inmediata, como lo contempla el Derecho Internacional Humanitario. Se trata de una concreción explicita de acatamiento de normas humanitarias para todas las partes fuerzas regulares e insurgencias, mientras persistan las hostilidades, alivianando los sufrimientos de las y los civiles y de los propios combatientes.
2. Explorar la posibilidad de habilitar un mecanismo de mediación formal entre las partes, como ha ocurrido en otros procesos de paz exitosos en el mundo. Podría ser un tercero nuevo o alguno de lo países amigos o garantes de la mesa. Su función principal, sería evitar que las contradicciones y diferencias existentes deriven en un rompimiento de los diálogos.
3. A las FARC-EP y al ELN, liberar a las personas privadas de su libertad, como resultado de sus acciones de guerra; y que el gobierno genere las condiciones para que se realicen las liberaciones.
4. Con base en el informe presentado al gobierno sobre la situación carcelaria y en particular de las y los privados de la libertad en razón de su pertenencia a las insurgencias, se asuman y cumplan las recomendaciones planteadas por el informe mencionado.
5. Al gobierno nacional, el cese a las operaciones militares que ponen en riesgo a la población civil. Suspender todo tipo de persecución, criminalización y judicialización a la oposición política y a los movimientos sociales, garantizando el cese del accionar paramilitar, sin caer en actuaciones omisivas, tolerantes y cómplices con el paramilitarismo.
En la sociedad se asienta la paz. Nada de lo que se acuerde tendrá legitimidad y validez sin la participación propositiva de la sociedad. Hemos siempre construido propuestas para una Colombia justa y equitativa, los pueblos no solamente hemos sufrido la guerra sino que hemos andados los caminos de la paz. Por eso como Ruta Social Común para la Paz, anunciamos al país que durante este semestre estaremos en un proceso permanente de movilización y construcción de propuestas para que el derecho a la paz sea una realidad.
Ruta Social Común por la Paz.
Casa de la Mujer
Central Unitaria de Trabajadores, CUT
Colombianos y Colombianas por la Paz
Comisión Intereclesial de Justicia y Paz
COMOSOC
Comunidades Construyendo Paz en los Territorios
Congreso de los Pueblos
Marcha Patriótica
Minga de Resistencia Social y Comunitaria
Minga Valle
Ruta Pacífica de Mujeres
ACEU
Sectores de Iglesias por la Paz
Proyecto Puentes por la Paz
Suscriben
Angela María Robledo, Wilson Arias, Iván Cepeda, Piedad Córdoba,