14 febrero, 2013

Chief Colombian Government Negotiator Says There Is “Real Chance to End Conflict with Rebels”

Bogotá, February 14 (RHC) -- The leader of the Colombian government team for peace talks, Humberto de la Calle, said that for the first time, there is a real chance to end the nearly five-decade-long armed conflict in the South American country through dialogue.
In a two-hour meeting with union leaders in Bogotá and the high commissioner for peace, Sergio Jaramillo, De la Callea referred to the progress of negotiations in Havana with the Revolutionary Armed Forces of Colombia-People's Army, adding that the purpose is to explore whether the opportunity in sight may materialized.
The fourth round of negotiations between the government of Juan Manuel Santos and the rebels concluded Sunday, February 10th, in Havana, with the land issue as a key point for the solution of the armed conflict.
 
Le représentant gouvernemental colombien affirme que la fin du conflit est possible
Bogota, 14 février (RHC-PL)-Le chef négociateur du gouvernement de la Colombie aux conversations de paix avec la guérilla, Humberto de la Calle, a affirmé que pour la première fois il existe une authentique opportunité de mettre fin au moyen du dialogue au conflit armé que vit ce pays depuis cinq décennies.
Dans une réunion de deux heures à Bogota avec des dirigeants syndicaux et le haut commissaire pour la paix, Sergio Jaramillo, Humberto de la Calle a fait référence aux avancées des négociations à La Havane avec les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie- Armée du Peuple. Il a ajouté que le but est d’explorer si l’opportunité qui se dessine peut se concrétiser.
Dimanche dernier, le quatrième cycle des négociations entre les deux parties a pris fin dans la capitale cubaine avec des avancées.

Le gouvernement et la guérilla de la Colombie reconnaissent des avancées dans les négociations .
La Havane, 11 février (RHC-PL)- Le quatrième cycle des conversations entre le gouvernement de Bogota et les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie – Armée du Peuple ont pris fin à La Havane par la reconnaissance d’avancées dans les négociations de paix et dans la polémique sur la flexibilité dans l’agenda du dialogue.
Les deux parties ont des points divergents sur les compensations des victimes du conflit armé et la nécessité d’inclure de nouveaux thèmes dans l’agenda, une position défendue par la guérilla et rejetée par le gouvernement.
Dans un communiqué conjoint, elles ont annoncé que des progrès concernant l’accès progressif à la terre au plus grand nombre possible de Colombiens qui n’en ont pas ont été faits.
En Colombie, l’Eglise Catholique a proposé au gouvernement et à la guérilla l’observation d’une trêve durant la Semaine Sainte.
Les FARC-AP ont observé une trêve unilatérale du 20 novembre de l’année dernière au 20 janvier dernier, mais le président Juan Manuel Santos refuse le cessez le feu.
 
 
 
 

Des évêques colombiens préparent une marche de prières pour la paix


Bogota, 8 février (RHC-PL)- Le cardinal colombien et l’évêque de Bogota, Rubén Salazar, a déclaré que l’église prépare une marche nationale de prière en soutien au processus de paix qui a lieu à La Havane entre le gouvernement et les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie- Armée du Peuple.

Lors d’une réunion de la Conférence Episcopale, regroupant 86 évêques, le cardinal a signalé au président du pays, Juan Manuel Santos, la nécessité d’humaniser la guerre et a souligné les acquis faits à la recherche d’une concertation pour mettre fin au conflit qui dure depuis plus d’un demi siècle.
La réunion des religieux a lieu deux fois par an, et cette foi-ci elle a été centrée sur le processus de paix, ses difficultés ses avancées et ses attentes.
Le quatrième cycle de conversations entre le gouvernement de Bogota et la guérilla se déroule à La Havane, avec comme pays garants Cuba et la Norvège. Le Chili et le Venezuela agissent comme accompagnateurs.


Colombie: La répression et la terreur d’État se "consolident" à La Marina, Chaparral (Tolima)
Le Sud du Tolima a été touché par le conflit social et armé comme peu de zones de Colombie l’ont été, avec une longue histoire de conflits agraires qui remonte aux années 30.


Le territoire de La Marina, commune de Chaparral, connaît depuis quelques années une militarisation croissante, par le biais des zones dites de consolidation militaire, qui a intensifié la violence du conflit [1].C’est là qu’opèrent la Fuerza de Tarea Conjunta Vulcano [NdT:Force conjointe d’action Volcan] et le 17ème Bataillon d’Infanterie "José Domingo Caicedo" de la Sixième Brigade de l'armée de terre.

Carte des mégaprojets dans le Tolima : or, pétrole, irrigation, routes et barrages
Guerre sale et mégaprojets
Cette force militaire a mené une campagne anti-insurrectionnelle intense dans un des bastions des FARC-EP [2], dont le Front 21 est actif dans cette zone et l’armée a décidé de l’éradiquer par le biais d’une guerre sale et en terrorisant la population civile. Pour cela, le Bataillon Caicedo a utilisé tous les moyens légaux et illégaux à sa disposition, s’alliant étroitement aux paramilitaires. Au début de 2012, six militaires de ce bataillon ont été arrêtés avec d’autres mafieux pour appartenance à la bande "Los Urabeños", dédiée à des tâches de harcèlement politique, de contre-insurrection et de "nettoyage social" ainsi qu'au narcotrafic [3]. Les "Aigles Noirs", qui opèrent également dans la zone n’ont jamais été inquiétés par les autorités. Les paysans du coin disent que, dans le même style que les anciens "chulavitas" [membres de groupes paramilitaires des premières années de la Violencia, NdT], ce seraient les soldats du Bataillon Caicedo en personne qui sortent cagoulés et en civil pour intimider la population. On entend de toutes parts des rumeurs comme quoi "les paracos [paramilitaires] vont arriver, que s’ils ne partent pas ils seront massacrés à la tronçonneuse… sous la consolidation militaire, les enfants grandissent dans la peur".

Check-point militaire sur une route de Chaparral à La Marina
À La Marina, tout le monde dit que derrière cette militarisation et para-militarisation se cachent des intérêts qui vont au-delà de la simple contre-insurrection. On dit que l’objectif n’est pas seulement de déloger les guérilleros mais aussi tous les paysans qui résistent au projet hydro-électrique qui doit être développé dans la zone vers la fin mars ; c'est-à-dire qu’il s’agit de « nettoyer » le territoire de façon à ce que ce projet puisse avancer sans rencontrer la moindre résistance qu’elle soit armée ou civile.
Une paysanne de la zone raconte:
« Il n’y avait jamais eu autant de militaires, autant d’arrestations, on était bien tranquilles. Mais en 2008, on a commencé à parler d’un projet hydro-électrique au fil de l’eau, par tunnel, qui serait réalisé par une entreprise de Medellin appelée ISAGEN…il y en a qui disaient que cela allait changer le cours de l’eau et assécher la terre, mais l’Etat disait que le sous-sol lui appartenait et pas à nous, que peu importait que nous ayons ou non notre ferme. Nous avons vu ce qui s’est passé à San José de Las Hermosas, où ils ont fait la même chose et des fermes qui donnaient 125 quintaux de café à l’année, maintenant ne récoltent plus rien. Ils veulent en faire quatre de plus à Rio Blanco… mais nous, on n’a rien à dire, on n’a qu’à ravaler notre salive si on n’est pas content ».
Les paysans et habitants du coin, inquiets face à cette situation, informés de ce qui s’était passé à Las Hermosas avec le projet hydro-électrique, ont constitué une association appelée Asoembeima ; l’association paysanne du secteur, ASTRACATOL (membre de la FENSUAGRO) s’est également prononcée contre ce projet. Dès lors a commencé une histoire de persécution qui n’en finit pas.
La "consolidation" contre les paysans: délation rémunérée et fausses démobilisations
Les paysans considèrent que c’est avec l’arrivée du lieutenant John Jairo Vélez à La Marina en 2010, qu’a commencé une politique systématique de harcèlement à leur encontre, ils se plaignent que des mandats d'arrestation aient commencé à pleuvoir contre eux et que du jour au lendemain, ils se sont tous retrouvés suspectés d'être des miliciens [civils sympathisants des FARC, dont ils constituent des bases d'appui, NdE].
Appliquant le célèbre maxime “Diviser pour régner”, l’Etat s’est employé à opposer entre eux les membres de la communauté pour pouvoir développer son plan anti-insurrectionnel de contrôle social et de mégaprojets. Ils ont d’abord commencé par les réseaux d’informateurs, cherchant ainsi à diviser la communauté en semant le doute et la méfiance en son sein.
Reinel Villabón, ancien inspecteur de police à La Marina et dirigeant de SINTRAGRITOL (Syndicat des travailleurs Agricoles de Tolima) raconte que « le plus grave c’est qu’on est en train de fabriquer des démobilisés pour pouvoir traîner en justice les gens qui travaillent. D’après la Constitution, la peine de mort n’existe pas mais dans la réalité, on sait bien qu’elle existe. Parce que bombarder des gens en train de dormir, ou bien les attraper, dire que ce sont des miliciens et les tuer, c’est appliquer la peine de mort ». Sur les fausses démobilisations, rappelons que c’est précisément dans le sud du Tolima que s’est forgée la démobilisation massive d'au moins deux fausses structures qu'on a fait passer pour des guérilléros : le soi-disant Bloc Cacica La Gaitana et la prétendue colonne Norma Patricia Galeano [4]. Ce ne sont que deux cas parmi les plus connus et reconnus mais il y en a beaucoup d’autres d’après Villabón :
Jugez vous-même, ils sont arrivés une fois chez un Monsieur qui est muletier, que je connais et ils lui ont dit ’démobilisez-vous et on vous donne un petit peu d’argent’ et si les gens refusent de participer à cette comédie, alors on leur dit qu’ils en subiront les conséquences…la radio du Bataillon Caicedo faisait des signalements de gens, en donnant des noms, et les enjoignant à se démobiliser….le lieutenant John Jairo Vélez a donné un numéro de téléphone à Chaparral pour les dénonciations, le rendez-vous avait lieu dans le parc. Ils ont ainsi proposé à une femme très pauvre de la coopérative, Lucero Váquiro, d’améliorer ses conditions de vie et elle a fini par dénoncer beaucoup de gensˮ.
Une paysanne nous explique qu’ils connaissaient Lucero Váquiro depuis toujours, qu’elle n’avait jamais été ni milicienne, ni guérillera. Elle nous dit que tout ça était une vaste farce et que par nécessité économique, elle a commencé à dénoncer tous ceux qu’elle a pu. Elle ajoute que sur les 30 soi-disant démobilisés qu’on utilise aujourd’hui pour entamer des procès contre les paysans, pas un seul n’est un ancien guérillero. Un autre paysan dit : « ils achètent des témoins ici, des fainéants à qui on offre de l’argent pour dénoncer n’importe qui, s’il n’y avait pas ce foutu système de récompenses, rien de cela n’arriverait ».
La "consolidation" contre les paysans: l’assassinat
Toute cette politique de répression et de terreur contre la communauté ne s’est pas arrêtée à la délation. Le 30 mars 2011 deux paysans, Gildardo Garcia et Héctor Orozco, ont été assassinés alors qu’ils se rendaient de Chaparral à La Marina, au niveau d’Espiritu Santo à Albania. L’assassinat s’est produit entre deux barrages du Bataillon Caicedo et jusqu’à aujourd’hui il reste totalement impuni. Qui étaient les deux personnes assassinées ? D’après Villabón, c’était « des gens bien, des travailleurs. C’était des paysans qui cultivaient des haricots, des mûres, du café, des tomates arbustives et des narangilles. Garcia était membre d’ASTRACATOL. Ils l’ont appelé à Orozco pour une fausse démobilisation, il a refusé. Comme il avait une petite boutique à San Fernando, sur les hauteurs de la Marina, ils l’ont accusé d’aider la guérilla parce qu’il leur vendait des choses ».
Cela faisait un an qu’ils harcelaient Héctor Orozco. Les militaires le recherchaient, ils le traitaient de milicien, « camarade » sans lui montrer d’ordre de capture, et en plus ils l’appelaient pour qu’il participe à une fausse démobilisation. Au poste, ils ont commencé à le harceler en lui demandant pour qui il achetait les marchandises. D’après sa femme, « le lieutenant Vélez était celui qui s’acharnait le plus, quand il le voyait il lui disait qu’il avait déjà eu 47 guérilleros, qu’il lui en fallait trois de plus et qu’il s'offrirait des vacances bien méritées. Il l’autorisa seulement à se déplacer entre Chaparral et La Marina, uniquement sur ce tronçon. Il lui demandait pourquoi il alimentait la guérilla, ils ont commencé à nous rationner et à nous affamer, jusqu’à ce qu’il lui donne trois mois de délai pour renoncer à ASTRACATOL et devenir informateur. Comme il a refusé, ils l’ont assassiné ».
Selon Villabón, celui qu’ils voulaient assassiner vraiment, c’était Orozco, mais en contrôlant Gildardo Garcia et en voyant son nom de famille, ils l’ont tué aussi : « Voyez, ici le lieutenant Vélez a déclaré que tous les Garcia étaient un objectif militaire, parce que l’un d’entre eux était parti dans la montagne avec la guérilla. Alors toute la famille Garcia est recherchée, on leur met la pression, on les tue. Auparavant, ils avaient torturé et assassiné Don Tiberio Garcia dans le hameau Brisas de San Pablo ».
On a rapporté aussi le cas de faux positifs dans la zone: le 3 juin 2007, l’armée et le Gaula [Groupe d’action unifiée pour la liberté personnelle, unité anti-kidnapping de l'armée colombienne entraînée par les USA, NdT] ont assassiné Jaro Eber Morales à Santa Ana (ainsi que trois autres personnes) en prétendant que cela s’était passé lors d'un affrontement armé ; le 19 juillet 2007 ils ont également assassiné Camilo Avila et Don Jesus Maria Rianos au carrefour de Rio Blanca en venant de La Marina.
Chaque capture de guérillero fait l'objet d'une mise en scène comme ici, en novembre 2011, la capture de ‘Fabián’ ou ‘El Calvo’ (Le Chauve), présenté comme deuxième commandant de la colonne mobile ‘Daniel Aldana’ des FARC, suivie de celle des 5 paysans accusés de faire partie des milices bolivariennes d'appui aux FARC.
La "consolidation" contre les paysans: les arrestations
En novembre 2011, sous l’inculpation de « rébellion et financement de groupes terroristes », on arrête les frères Edwin Lugo Caballero et José Norbey Lugo Caballero, Arcesio Díaz, Aycardo Morales Guzmán, Saan Maceto Marín et Fredynel Chávez Marín (ce dernier originaire de Las Hermosas). Tous appartenaient à ASTRACATOL, c’étaient des personnes qui s’étaient mises en avant pour la défense des droits des paysans et du territoire. Ils arrêtent aussi Alexander Guerrero Castañeda, président de l’Assemblée d’Action Communale de La Marina ainsi qu’Armando Montilla Rey, membre de l’Assemblée d’Action Communale de La Esperanza, du Rio Blanco.
Selon l’avocate Karen Tapias, de la Fondation Lazos de Dignidad chargée de défendre les prisonniers d’ASTRACATOL, il s’agit d’un dossier particulièrement léger et rempli d’irrégularités : « Avant tout, les 30 témoins de l’accusation sont supposés être des réinsérés. Cependant, des guérilleros qui ont plus de dix ou vingt ans dans les FARC-EP, qui se trouvent en prison, disent ne pas les connaître, et qu’ils sont en train d’utiliser des civils à qui cela procure des avantages économiques. Il est certain que ces soi-disant démobilisés ont bénéficié d’avantages économiques, éducatifs ou en logements ». Pompilio Diaz, père d’Arcesio Diaz, un des détenus, a dit qu’ils avaient « acheté son fils pour cinq millions de pesos » [2000 €].
L’avocate dit que” le texte de l’accusation est basé sur un témoignage supposé d’une personne que l’on n’a pas identifiée…nous n’avons pas la certitude que le témoignage ait existé ou bien s'il ait été inventé par la police judiciaire, il n’y pas de preuve qu’une personne appartenant à l’insurrection ou à la population civile soit venue faire la dénonciation… José William Devia Moreno, en charge de l’investigation, a dit qu’il a reçu le témoignage mais qu’il n’a jamais vu la source humaine ».
D’après Tapias, ces procès sont d’une nature éminemment politique. « C’est quelque chose qui existe depuis quelque temps, mais qui a augmenté maintenant parce qu’il y a un besoin particulier, avec la construction de ce barrage et que les gens qu’on accuse en ce moment d’appartenir au Front 21 sont tous des paysans qui se sont élevés contre ce projet. De plus, ASTRACATOL est associée à la Marche Patriotique et nous connaissons tous les stigmatisations dont fait l’objet ce mouvement, il ne s’agit pas de faits isolés ». Le père d’un des détenus en est conscient quand il rappelle que « les soldats savent que mon fils n'a rien à se reprocher, mais ils disent que c’est la faute de la famille qui est mouillée, parce que nous faisons partie de la Marche Patriotique ».
Les audiences du procès contre les 8 détenus reprendront le 25 janvier à Ibagué, avec les 25 témoins de la défense [audience reportée au 14 février, NdE]. Pendant ce temps-là, ces prisonniers supportent des conditions déplorables dans la prison de Picaleña, où règnent un manque d’eau pratiquement constant, des abus de pouvoir de la part des gardiens, ainsi qu’une carence en soins médicaux. Il est nécessaire de mobiliser toute la solidarité parce qu’il ne s’agit pas ici d’un cas judiciaire mais d’une attaque frontale contre le peuple qui s’organise.
La "consolidation" militaire comme forme de violation permanente contre la population
La dégradation de la situation, fruit de la militarisation par la consolidation, touche même les rangs de l’Armée. Quatre soldats de La Marina, qui étaient en train de faire leur service, ont également été arrêtés en septembre 2011, pour collaboration supposée avec l’insurrection. Vilman Useche Pava, Wilmer Javier Pérez Parra, Isidro Alape Reyes et Jason Orlando Castañeda ont été arrêtés alors qu’ils étaient en service sur la base de Piedras à Ibagué. Leurs accusateurs sont les faux démobilisés eux-mêmes qui accusent les prisonniers d’ASTRACATOL et des JAC [Juntas de Acción Comunal =Groupes d'Action Communale, comités d'habitants ayant une existence légale, NdE]. En ce moment, l’armée lance toute une série d’ordres de capture contre des infirmiers et des médecins pour une supposée collaboration avec l’insurrection et parce qu’ils soignent les guérilleros. Il y a également des ordres de capture de commerçants, supposés aider financièrement l’insurrection et de faire du commerce avec les guérilleros; on menace aussi les proches des guérilleros et on les arrête pour crimes de sang ; une véritable offensive contre toute personne qui exprimera une opinion à l’encontre des 7 projets hydro-électriques en cours dans le sud du Tolima.
Pour Tapias, il existe une situation humanitaire grave, où l’on observe “un contrôle des aliments qui entrent dans la zone comme de tout autre type de vivres et de médicaments, c’est l’armée qui décide de ce que mange la population et dans quelle proportion, et quels sont ses besoins en médicaments… par le biais de l'émetteur radio du Bataillon Caicedo de l’armée nationale on désigne des personnes de la région par leur nom et prénom comme étant des miliciens du Front 21 des FARC, sans qu’il existe de procédures juridiques à leur encontre et ils sont invités à se démobiliser. Ils font du porte-à-porte, offrent de l’argent à la population et demandent qui sont les guérilleros dans la zone…nous avons entendu des dénonciations qui lient les paramilitaires à l’armée, c’est une situation extrêmement grave »
Quand on demande aux paysans si l’armée a apporté la sécurité au village, les paysans sont virulents: « Ce que l’armée a apporté, c’est la violence, surtout les soldats professionnels qui viennent tous d’ailleurs. Les garçons d’ici qui sont dans l’armée ne s’en mêlent pas, ils ne veulent pas se battre, ce sont ceux qui viennent de l’extérieur qui réellement apportent la violence. » Tous se plaignent quedepuis que l’armée est arrivée, on a cherché à opposer les voisins entre eux et on a semé la discorde avec le système des informateurs. Ils ont aussi utilisé d’autres méthodes comme d’envoyer des colis au nom des paysans avec des tracts pour obtenir des récompenses pour augmenter les suspicions que tel ou tel paysan sert d’informateur et dégrader le climat de cette façon en augmentant la méfiance. Dans cette atmosphère, ils espèrent rendre difficile l’organisation et la résistance des paysans aux expropriations.
Villabón Leal nous dit : “avec la consolidation, le problème du déplacement s’aggrave, parce que les paysans ne peuvent plus cultiver parce qu’on les bombarde, on leur lance des bombes, on mitraille les cimes et les vallons, on vous repère, on vous contrôle comme si on était dans une prison, avec des appareils numériques pour relever les empreintes, avec des photos... le seul but de la consolidation territoriale, c’est de faire entrer les multinationales ».Fernando Chacón, dirigeant d’ASTRACATOL à Chaparral est aussi d’accord avec cette analyse quand il dit que le climat de terreur constante avec les mitraillages et les bombardements, doublé de persécution que l’on fait subir aux organisations sociales a à voir avec le fait de « vider cette zone stratégique de ses paysans pour leurs projets de pseudo-développement , qui enrichit seulement quelques-uns, venus d’ailleurs…pour cela, ils veulent en finir avec notre culture, avec notre manière de vivre, notre personnalité de paysans ».
Ce qui est certain, malgré tout, c’est que les paysans font preuve d’une admirable résistance pour ne pas disparaître. Les organisations paysannes se renforcent dans tout le pays, malgré la militarisation, la persécution et la menace. Les organisations restent debout, en pleine rigueur de consolidation territoriale. Il est de notre devoir de continuer à brandir la bannière de la solidarité et de n' oublier ni les prisonniers, ni les paysans qui continuent à exiger une réforme agraire, au nom de la devise Terre et Liberté, si vieille et si actuelle.
Notes
[1] Pour connaître quelques antécédents sur la situation à La Marina, lire une interview précédente de Javier Orozco de la Commission Asturienne en 2010 http://anarkismo.net/article/21147
[2] Dans la commune de Chaparral les guérillas communistes ont agi depuis 1949, elles étaient à l’origine des groupes d’autodéfense paysanne face à la violence des gros propriétaires.
Source: http://tinyurl.com/aa6269w
Date de parution de l'article original: 18/01/2013
Traduit par Pascale Cognet

Colombie - Arbitraire et injustice pour les gueux : à propos des détenus de La Marina (Tolima)
Le 25 janvier devait se dérouler une nouvelle audience dans le cadre du procès contre les huit dirigeants paysans de La Marina accusés de "soutien à la subversion" et de rébellion. Edwin Lugo Caballero, José Norbey Lugo Caballero, Arcesio Díaz, Aycardo Morales Guzmán, Saan Maceto Marín, Fredynel Chávez Marín, Alexander Guerrero Castañeda et Armando Montilla Rey (ce dernier originaire de RíoBlanco), ont été accusés par des faux "guérilléros démobilisés", témoins à la solde du réseau de collabos, dans le cadre de la persécution qui sévit dans les zones de consolidation militaire contre toute forme d’organisation du peuple.

Leur procès se fonde sur le témoignage d’une personne non-identifiée. En réalité, ils sont poursuivis à cause de leur opposition au projet hydro-électrique d’ISAGEN dans l’Ambeima et pour leur défense des intérêts des paysans au sein du Comité d’Action Communale et dans le syndicat agraire ASTRACATOL. [1]

Pour les paysans, il s’avère très difficile de trouver de l’argent pour les transports et pour pouvoir assister au procès en qualité de témoins de la défense. Ils sont dans une terrible pauvreté, le voyage est long (environ six heures, parfois plus), il est très cher et représente au moins deux jours de travail perdus. Malgré ces sacrifices, et grâce à la solidarité internationale des camarades liés à des médias alternatifs comme Rebelión et La Pluma, ainsi que de ceux de la Marche Patriotique, on a pu collecter des fonds pour soutenir les paysans afin qu’ils puissent assister à l'audience comme témoins de la défense. Mais ce jour-là, le 25 janvier, la procureure Isabel Núñez Villalba, mine de rien, adécidé de s’absenter et tout simplement de ne pas être au procès- soi-disant pour motifs de santé-, mais les paysans n’en ont été informés que le jour même à huit heures du matin, alors qu’ils étaient déjà tous sur place.

De cette façon, non seulement on prolonge l’agonie de nos camarades emprisonnés, mais en plus, on dépense le peu de ressources sur lesquelles peuvent compter les paysans pour leur défense. Qui est responsable de tout cela ? Nous nous demandons s’il ne s’agit pas d’une stratégie d’usure vis-à-vis des familles des accusés. .

Notons, au passage, que tandis que les paysans sont poursuivis et injustement emprisonnés, sans disposer de moyens pour se défendre et tout en devant recourir à d’énormes sacrifices pour prouver leur innocence, les militaires accusés de faux positifs, de massacres et de viols d'enfants, bénéficient quant à eux gratuitement d’une défense de l’Etat, grâce aux impôts que paient tous les Colombiens, y compris les victimes de ces criminels en uniforme. Non seulement cela : pendant que nos paysans croupissent dans les cachots comme ceux de Picaleña à Ibagué, où ils subissent des mauvais traitements, sont privés d’eau et de soins médicaux, les militaires impliqués dans des crimes contre l'humanité jouissent de leurs soldes, de mobilité, de prostituées qui leur rendent visite, de coups à boire et de fêtes dans les casernes et les centres de réclusion cinq étoiles ( comme El Tolemaida Resort) où ils purgent leur peine. Tout ceci financé par les impôts des Colombiens, y compris de ceux qui ont perdu leurs enfants à cause de ces criminels.

Un adage populaire colombien dit que la loi n’est que pour les gueux. Mais on ne se rend même plus compte qu’il y a une loi, toute injuste, toute relative qu’elle soit ; ce qui prime, c’est l’arbitraire le plus absolu. La loi dans les zones de consolidation militaire est devenue le caprice des officiers de l’armée qui sont à la fois juges et bourreaux.

Ils peuvent avoir des prisons, un demi-million d’hommes en uniformes pour imposer leur « loi » et leur « ordre », ils peuvent avoir des milliers de paramilitaires pour imposer leurs « lois » non écrites, ils peuvent avoir des matraques pour tenter d’écraser les idées, mais ils n’ont pas raison. Ils ne l’ont pas eue au cours de ces 60 années de guerre contre le peuple pauvre, et ils ne l’auront pas davantage dans 60, dans mille, dans deux mille ans. C’est la raison qui nous donne la force pour continuer à lutter contre l’injustice ; c’est la solidarité qui nous permettra de l’emporter sur elle. Et c’est cette solidarité, celle qu’il nous faut mobiliser pour pouvoir faire en sorte qu’au cours de la nouvelle audience qui devrait avoir lieu le 14 février nous puissions réunir à nouveau des fonds et faire entendre cette fois la voix de la défense. Ces parents, on leur a déjà ravi deux Noëls avec leurs enfants. Ne permettons pas qu’ils en passent un autre derrière les barreaux. Nous voulons les voir enfin libres, libres de vivre, libres d’aimer, libres de s’organiser et de continuer à se battre pour une Colombie nouvelle.
contact[at]lapluma.neten indiquant "presos de La Marina"
Notes
[1] Pour plus de détails sur l’affaire et sur la situation à La Marina, Chaparral, voir l’article Colombie: La répression et la terreur d’État se "consolident" à La Marina, Chaparral (Tolima)

09 febrero, 2013

Dialogues à Cuba, combats en Colombie


Gouvernement colombien – FARC-EP
 Dialogues à Cuba, combats en Colombie

 Eliecer Jiménez Julio,
Les dialogues de paix entre le gouvernement colombien et la guérilla des FARC-EP continuent et progressent bien à La Havane, malgré les combats et affrontements armés qui ont lieu tous les jours en Colombie. C’est ce qu’à confirmer Iván Márquez, porte-parole de la délégation de paix du groupe insurgé qui depuis le mois de novembre dernier, mène des discussions avec l’objectif d’atteindre la paix en Colombie.
Márquez a signalé qu’il y a beaucoup plus de sujets qui les unissent autour de l’obtention de la paix que de “problèmes” que se présentent en Colombie. Il a mis en avant le fait que l’opération de libération dans les prochains jours de deux policiers et d’un soldat aux mains des Farc qui furent faits prisonniers de guerre récemment était sur le point d’aboutir. « Il ne reste plus qu’à coordonner quelques détails avec le Comité International de la Croix Rouge  et avec le collectif de Colombianos y Colombianas por la paz pour qu’ils puissent être libérés ».
Les FARC-EP ont dit qu’elles continueront à combattre et à réaliser des actions de guerre, prenant des militaires et des policiers comme prisonniers tant qu’il n’y aura pas un cessez-le-feu bilatéral, lequel a été proposé par les FARC, sollicité et appuyé par la population civile et les organisation sociales. Mais il a toujours été refusé par le Président Juan Manuel Santos. Refus auquel se sont ajoutés quelques responsables de l’église catholique colombienne comme Monseigneur Rubén Salazar et l’ex-président Alvaro Uribe représentant de l’extrême-droite colombienne, qui a demandé que soient suspendues les négociations.

« Le gouvernement et la droite colombienne se plaignent des actions militaires réalisées par les FARC, mais ils ont toujours donné l’ordre d’attaquer et de combattre les insurgés par tous les moyens, avec l’appui logistique des Etats-Unis et ils n’ont pas voulu accepter notre proposition d’un cessez-le-feu bilatéral afin de dialoguer avec plus de tranquillité » a déclaré Márquez.

Les porte-paroles des FARC à Cuba ont déclaré que “la campagne de l’extrême-droite contre le processus de paix de La Havane s’intensifie grâce à l’appui d’une certaine presse au service des va-t-en-guerres. C’est pour cela qu’un appel à la société colombienne et à la communauté internationale a été lancé pour entourer et protéger ces dialogues et éviter qu’ils ne cessent ».

Ils ont aussi demandé aux pays de l’Union Européenne qu’ils retirent le qualificatif de terroristes qui pèse en ce moment sur les FARC. « Ce serait un apport très important à ces dialogues la participation de la société civile colombienne, tout comme l’on soumette à approbation le possible accord de paix au travers d’une Assemblée Nationale Constituante. En ce qui concerne l’Union Européenne, on doit retirer le qualificatif de terroriste aux FARC-EP. Nous ne sommes pas terroristes. Nous sommes une organisation qui a pris les armes contre l’état colombien qui nous a obligés à les prendre. Nous n’attaquons pas la population civile et nous avons le droit de prendre les armes contre un gouvernement et un état oppresseur, persécuteur, et violeur des droits de l’homme, état avec lequel nous dialoguons aujourd’hui pour rechercher la possibilité de trouver une paix, mais avec justice sociale pour le peuple colombien » a souligné Márquez.
Les porte-paroles des FARC expriment que “l’accumulation de la terre par dépossession violente et ‘légale’ a généré une structure latifundiste favorable aux intérêts des grands propriétaires terriens et des multinationales contre l’intérêt social et national. Ceci est une des causes principales du conflit social, politique et armé contre lequel nous avons proposé nos initiatives de développement rural pour la démocratisation et la paix avec justice sociale en Colombie ».
Contre la dépossession violente et illégale, contre la concentration, les latifundia et l’acquisition du territoire par les étrangers; pour la démocratisation de l’accès et de l’usage de la terre, les voix et les mobilisations devront se faire entendre en Colombie et à l’étranger pour que, au même moment, se multiplie la lutte pour la souveraineté et la paix en Colombie.
Colombianas y colombianos por la Paz, La Ruta Social Común por la Paz et Marcha Patriótica entre autres, ont envoyé des communiqués à la table des négociations de La Havane ou ils proposent qu’un éventuel accord comprenne la libération de tous les prisonniers, suspende les hostilités, comprenne un accord humanitaire spécial et inclue d’autres groupes armés comme l’EPL et le ELN.
Ils ont également demandé la participation plus active des pays garants (Cuba et Norvège) et accompagnateurs (Vénézuela et Chili) pour qu’ils aident à soulager les tensions qui ont surgi entre les parties. Ils ont rappelé que l’exécutif colombien connaissait les risques d’entamer un processus de paix sans stopper la guerre au préalable.
 
Diálogos en Cuba, combates en Colombia

Gobierno colombiano-FARC-EP
Por Eliecer Jiménez Julio,
Especial para La Vanguardia, España
La Habana, Cuba.
Los diálogos de paz entre el gobierno colombiano y la guerrilla de las FARC-EP continúan y avanzan muy bien en La Habana, Cuba, a pesar de los combates y enfrentamientos armados que a diario se  desarrollan en Colombia, así lo confirmó Iván Márquez, vocero de la delegación de paz del grupo insurgente que desde el mes de noviembre pasado llevan a cabo diálogos con el fin de lograr la paz en Colombia.
Márquez, señaló que son muchos más los temas que los unen para alcanzar las paz, que los “problemas” que se están presentando en Colombia, destacando  que ya está casi listo el operativo para la liberación en los próximos días de dos policías y un soldado que permanecen en poder de las FARC y que fueron tomados como prisioneros de guerra en días pasados. “Sólo falta coordinar algunos detalles con el Comité Internacional  de la Cruz Roja  y con el colectivo Colombianos y Colombianas por la Paz para la liberación de los mismos”.
Las FARC-EP han dicho que seguirán combatiendo y realizando acciones de guerra, tomando militares y policías como prisioneros mientras no haya un cese bilateral de fuegos, el cual ha sido propuesto por las FARC, solicitado y apoyado por la población civil y organizaciones sociales; pero siempre rechazada por el presidente Juan Manuel Santos y a la cual se han sumado algunos jerarcas de la iglesia católica colombiana como Monseñor Rubén Salazar y el ex presidente Álvaro Uribe representante de la extrema derecha colombiana, que ha pedido que se suspendan los diálogos.
“El gobierno y la derecha colombiana se quejan  de las acciones militares que llevan a cabo las FARC,  pero siempre han dado la orden de atacar y combatir a la insurgencia por todos los medios, con apoyo logístico de los Estados Unidos y no han querido aceptar nuestra propuesta de un cese bilateral de fuegos con el propósito de dialogar con más tranquilidad” afirmó Márquez.
Los voceros de las FARC en Cuba han dicho que “La campaña de la ultraderecha contra el proceso de paz de La Habana arrecia su intensidad con el apoyo  de algunos medios de comunicación al servicio de los guerreristas y por eso se  ha lanzado un llamado a la sociedad colombiana y la comunidad internacional para rodear  y proteger estos diálogos y evitar que se rompan.
También han llamado a los países de la Unión Europea a que levante el calificativo de terroristas que en este momento pesa sobre las FARC, “sería un aporte muy importante a estos diálogos la participación de la sociedad civil colombiana, así como que se refrende un posible acuerdo de paz mediante una Asamblea Nacional Constituyente, y para el caso de la comunidad internacional y la Unión Europea, se nos debe levantar ese calificativo de terroristas a las FARC-EP, no somos terroristas, somos una organización alzada en armas contra el estado colombiano que nos obligó a empuñar las armas,  no atacamos la población civil y tenemos el derecho de alzarnos en armas contra un gobierno y un estado opresor, perseguidor  y violador de los derechos humanos, estado con el cual hoy dialogamos  para buscar la posibilidad de encontrar una paz pero con justicia social para el pueblo colombiano” subrayo Márquez.
Los voceros de las FARC  expresan que “el diseño de acumulación de la tierra por despojo violento y “legal”, ha generado una estructura de tenencia latifundista favorecedora de los intereses de los grandes terratenientes y trasnacionales en contra del interés social y nacional siendo una de la principales causas del conflicto social, político y armado, al que  hemos opuesto nuestras iniciativas de Desarrollo rural para la democratización y la paz con justicia social de Colombia.
Y contra la desposesión violenta y legal, contra la concentración, el latifundismo y la extranjerización del territorio; por la democratización del acceso y uso de la tierra, se deberán seguir levantando voces y movilizaciones en Colombia y en el exterior, que al mismo tiempo multipliquen la lucha por la soberanía y la paz de Colombia.
Colombianas y colombianos por la Paz, La Ruta Social Común por la Paz y Marcha Patriótica entre otras, enviaron comunicados a la mesa de paz  instalada en La Habana donde proponen que un eventual acuerdo debe incluir la liberación de todos los retenidos, suspender hostilidades, un acuerdo especial humanitario y la inclusión de otros grupos armados como EPL y ELN.
Además pidieron la participación más activa de los países garantes (Cuba y Noruega) y acompañantes (Venezuela y Chile) para que ayuden a aliviar las tensiones que han surgido entre las partes, y recordaron que el Ejecutivo colombiano conocía los riesgos si adelantaba un proceso de paz en medio de una guerra.


La paix sans mémoire des médias du capital

Par: Alexander Escobar
Martes, 5 février 2013 03:27
Les journaux parlés, les présentateurs et les journalistes font en sorte de présenter le conflit en Colombie comme un événement sans mémoire. La pauvreté, l'injustice et le terrorisme d'État disparaissent du plateau au moment de parler de paix et sont également exclus des causes primordiales du soulèvement armé dans le pays.
La paix mise à la une des médias privés en Colombie signifie la guerre amenée sur la scène de la conspiration contre la justice sociale du pays, dont on débat dans les dialogues de paix entre le Gouvernement colombien et les FARC.

Soutenir la guerre est une des fonctions des médias du capital, comme façon de prolonger l'injustice et l'inégalité au sein d'un peuple qui se rebelle contre la tyrannie. Mais ce n'est pas leur seule tâche, une mission plus sinistre leur a été confiée : faire de la paix un repaire pour l'inégalité et l'injustice en Colombie.

Avec leurs caméras et leurs microphones, il font de la paix un reality où les fusils des insurgés doivent être remis en échange de chemises blanches, de taxis, d'habilitations à créer des micro-entreprises et de l'un ou l'autre poste au Congrès de la République, sans que n'interviennent de changements dans le modèle économique, politique et social du pays.

Les journaux parlés, les présentateurs et les journalistes font en sorte de présenter le conflit en Colombie comme un événement sans mémoire. La pauvreté, l'injustice et le terrorisme d'État disparaissent du plateau au moment de parler de paix et sont également exclus des causes primordiales du soulèvement armé dans le pays.
Pour les médias du capital, il n'existe pas de processus de paix qui mette fin aux problèmes sociaux à l'origine du conflit; leur stratégie est l'imposition de colombes blanches sur des esprits vierges, une paix de vaincus et de vainqueurs où il n'y a de place que pour la reddition des groupes insurgés. Tout est un reality médiatique qui ressemble à des livres de développement personnel portés à l'écran, et qui escamotent les causes à l'origine de l'insurrection, comme ils cachent leur persistance et leur aggravation.

C'est le reality des médias du capital imposant le livret pour parler de paix, dans lequel le Gouvernement est le protagoniste prêt à répéter chacune des pages.

“Ni le modèle économique ni la doctrine militaire ne sont en discussion”, c'est la première ligne à mémoriser; testée ensuite face au miroir, comme si vous étiez à la table des dialogues de paix; répétée à plusieurs reprises jusqu'à la dire d'un air naturel; et enfin lâchée pour être divulguée par les négociateurs du Gouvernement, comme cela s'est passé le 18 octobre 2012 à Oslo. C'est un livret conçu à la mesure du tyran, qui en une ligne exprime clairement le message de l'État : on ne discute pas du modèle qui le condamne à la misère avec le peuple, et il n'y aura pas de changements dans les structures responsables de l'injustice, du pillage transnational, de la répression et du terrorisme d'État en Colombie.

“La paix avec justice sociale” est la phrase qui embête les médias du capital. La paix rebelle du peuple colombien les ennuie, les incommode, parce qu'elle s'oppose à la paix conçue comme un repaire pour le silence et la négation des problèmes historiques de la société. La raison en est claire; la misère, l'injustice, la corruption, le pillage transnational et le terrorisme d'État ne sont pas des questions à résoudre par la paix du développement personnel qu'imposent les médias privés. Leur paix est la permanence des causes du conflit, mais avec les fusils des insurgés réduits au silence.

Tout est écrit dans le livret pour refuser la justice sociale que demande le pays. Mais aussi pour ignorer le conflit dont nous souffrons chaque jour. Et nous pouvons ajouter une preuve supplémentaire. Les déclarations du Gouvernement condamnant la capture de prisonniers par les FARC nous aident à le confirmer. Parce que son idée de qualifier d' “otages” les prisonniers de guerre fait seulement partie du reality qui nie les dynamiques sanglantes du conflit, et est un moyen d'esquiver la discussion sur la Politique de développement rural et agraire intégrale qui est actuellement sur la table des dialogues et face à laquelle le Gouvernement s'est moqué des propositions du peuple colombien.

Faisons une parenthèse, ou peut-être s'agit-il d'une clarification. La capture de prisonniers est une expression du conflit interne que le Gouvernement du président Juan Manuel Santos a reconnu pour asseoir juridiquement les bombardements contre l'insurrection, ce même conflit interne qu'aujourd'hui il nie quand il qualifie d' “otages” des membres de la force publique qui exercent comme combattants et sont capturés par les FARC.

Aujourd'hui, les faits continuent d'être lamentables. Des militaires et des policiers capturés comme prisonniers de guerre, près de 9.500 prisonniers politiques en Colombie et des combattants de la guérilla et de la force publique portés disparus ne sont que quelques-unes des dynamiques sanglantes du conflit. Mais il y a quelque chose de plus lamentable encore, c'est le fait que maintenant, tout se produit en raison du refus du Gouvernement d'accorder un cessez-le-feu bilatéral.

La décision du Gouvernement colombien de ne pas apporter de changements à la structure politique, économique, sociale et militaire du pays exige de la société colombienne un pessimisme actif face aux actuels dialogues de paix, c'est-à-dire un accompagnement résolu, sur tout le territoire national, de la construction de propositions pour une Colombie nouvelle aux tables locales, départementales et régionales. La dynamique des chapitres (cabildos) développée par la Marche patriotique et la réalisation de Constituyentes por la Paz suggèrent une voie importante pour concrétiser cette digne mission qu'est la lutte pour une issue politique au conflit.

Nous savons que la paix avec justice sociale est la paix du peuple rebellé qui s'oppose à la paix sans mémoire des médias du capital, et sa réalisation ne sera possible qu'avec une proposition pour une nouvelle Colombie qui devra être défendue et approuvée dans la sueur des rues, que les dialogues de paix existent ou non.
Source : Comisión Intereclesial de Justicia y Paz
 Réponse des FARC-EP au soutien international
Mardi 22 janvier 2013 04:20
Un salut fraternel à toutes et tous
LA PAIX EN COLOMBIE : UN PROCESSUS À SOUTENIR

Nous, la Délégation de Paix des FARC-Armée du peuple qui menons les conversations de paix avec le gouvernement de Juan Manuel Santos, nous soutenons cette initiative d'organisations syndicales et sociales et de partis politiques, ainsi que de personnes individuelles, à l'appui du processus de paix en Colombie. Le soutien international revêt une importance vitale pour ce processus, et nous nous réjouissons donc de recevoir votre missive.

Nous partageons votre vision d'un cessez-le feu bilatéral, pour alléger la souffrance du peuple colombien et créer  un climat propice au processus de paix; nous avons fait des propositions au gouvernement en ce sens mais, comme vous le savez, il a réitéré son refus à plusieurs reprises.

De même, nous confirmons notre conviction profonde que l'élément principal qu'est le peuple doit être largement représenté à la table. Nous sommes convaincus qu'il ne sera possible de surmonter le conflit que si la voix de la société dans son ensemble est prise en compte par les deux parties. Nous concevons la table comme un canal par lequel peuvent s'exprimer les différentes opinions et propositions de tous les Colombiennes et Colombiens.

Enfin, nous estimons d'importance vitale l'appel que vous lancez aux gouvernements, aux organisations sociales et politiques et aux mouvements pour la paix leur demandant d'accompagner et de protéger, et d'exiger des deux parties qu'elles ne quittent pas la table avant d'avoir trouvé une issue réelle au conflit en Colombie. Une issue qui, à notre avis, doit inclure la justice sociale, des garanties pour la participation politique de toutes et tous, et une transformation profonde des structures économiques, politiques et sociales de la Colombie, afin de pouvoir construire un pays nouveau, fondé sur le respect et l'égalité.

Conscients de ce que malgré les distances et les particularités, nous sommes unis par un sentiment profond de solidarité et une lutte commune pour un monde meilleur et une démocratie véritable, nous appelons les peuples du monde à élever la voix à l'appui de la solution politique au conflit social et armé colombien et de la construction d'une paix véritable avec justice sociale.

Bien à vous,
Délégation de Paix des FARC-EP
 

04 febrero, 2013

“Estamos mamados de la guerra”. Horacio Serpa



Por Roberto Romero Ospina, Centro de Memoria, Paz y Reconciliación

BOGOTA / En medio de la sordina contra el proceso de la Habana no podía ser más oportuno el lanzamiento del libro de Carlos Lozano, La paz sí es posible que tuvo lugar el pasado viernes primero.

Con un atiborrado auditorio, el García Márquez, todos los expositores coincidieron en que es el momento de persistir en que las conversaciones no deben tener marcha atrás.
En la mesa del evento estaban Jaime Caycedo, secretario general del partido comunista Carlos Lozano, director del semanario Voz, Piedad Córdoba, por Colombianos y Colombianas por la Paz, el ex presidente Ernesto Samper y el ex ministro y ex presidente de la Constituyente, Horacio Serpa.
Lozano, que abrió las intervenciones tras la lectura de un corto mensaje de Caycedo en el que ratificaba el apoyo de su partido a las tratativas de paz, señaló de entrada que “es hora de recordarle al gobierno que el preámbulo del acuerdo para poner fin al conflicto, como el de la Constitución, no es letra muerta, es vinculante y se debe respetar”.
Recordó que este preámbulo señala que el fin de los acuerdos es obtener la paz con justicia social y por ello el tema del modelo económico y social debe ser objeto de discusión en la mesa.
“No es posible dejar de tocar el punto de la democracia, para que la sociedad cambie en su conjunto pues que sacan las Farc de que se elija a Timochenko al Senado si le va a pasar lo mismo que a Piedad”,enfatizó.
Sobre las acciones de guerra de las Farc, dijo que las partes aceptaron negociar en medio de la confrontación y “sabíamos lo peligroso y difícil que era esto, pero esas fueron las reglas, sin que esto signifique que aceptemos la retención de policías y soldados, que deben ser puesto en libertad y respetárseles la vida”.
Lozano, quien lució todo el tiempo unas gruesas gafas oscuras aludiendo que no se trataba de la moda Santrich sino a una reciente operación en los ojos en referencia al comandante de las Farc que se encuentra en la Habana y presenta unos lentes opacos en razón de una dolencia, terminó su intervención subrayando que el destino del país no es la guerra.
Serpa comenzó diciendo que ahora todo el mundo se clasifica en una u otra opción con respeto a la suerte del proceso de paz. “Yo soy sinceramente optimista, que esto va a salir adelante”,declaró, y en medio de los aplausos declaró: “Ustedes me perdonaran la palabra, pero estamos mamados de la guerra”.
“Cuando la guerrilla dijo que los acuerdos deben ser refrendados por una Constituyente, me dije que en eso tiene toda la razón para que no se le vaya a poner conejo al pacto de paz. El gobierno dijo no, pero sí a una consulta popular; todo esto nos indica que se va a llegar a un arreglo pues como en los negocios, cuando se está en el tire y afloje y se habla en qué notaría se va a firmar quiere decir que existe una principio de arreglo”.
El dirigente liberal fue claro en manifestar que se equivocan todos aquellos que insisten en que al final del proceso de la Habana, los guerrilleros van a decirle al gobierno, “mire, aquí están las armas y qué cárcel podemos escoger. Habrá justicia transicional”.
Concluyó afirmando que “las conversaciones deben continuar, por el bien del país, para tengamos al fin paz tras casi medio siglo de guerra.
Piedad Córdoba cerró las intervenciones reafirmando el compromiso de Colombianos y Colombianas por la Paz y de Marcha Patriótica de respaldar el proceso.
“El 9 abril vamos a movilizar a todo el país, no a miles sino a centenares de miles para rodear las conversaciones, para decir a los enemigos de la paz que esta oportunidad histórica no la podemos dejar pasar de largo.
Señaló que la agenda de la paz no se agota en la Habana, va más allá con la lucha de los sectores populares y para que la guerra se cambie por la política, como debió ser siempre.

02 febrero, 2013

COLOMBIE: DIALOGUE ET PAIX SONT LA SEULE ISSUE/ DIÁLOGO Y PAZ SON LA ÚNICA SALIDA


       
DIALOGUE ET  PAIX SONT LA SEULE ISSUE

Bogotá, D.C. 1er février 2013

Lettre ouverte aux Colombiennes et aux Colombiens, au gouvernement Santos et aux FARC-EP, ELN et EPL

Recevez notre salut respectueux.

La poursuite de la guerre est un comportement inadmissible qui met gravement en danger la possibilité de préserver la vie, les libertés et les droits des civils ainsi que des combattants eux-mêmes.

Nous considérons que la multiplication, ces derniers jours, des opérations militaires de la Force publique et des groupes insurgés, ainsi que les déclarations de hauts fonctionnaires du gouvernement qui menacent de rompre les dialogues engagés à La Havane, sont alarmantes et mettent en danger la construction réelle de la paix. À cela s'ajoute le fait que le gouvernement national a laissé tomber, depuis septembre, les rapprochements avec l'ELN, et persiste à ne pas répondre à la communication publique de l'EPL.

Parallèlement aux conversations de paix, on a enregistré dans le pays une recrudescence de graves violations des droits humains et d'infractions au droit international humanitaire. La récente approbation de la charte militaire; le renforcement du modèle néolibéral d'extraction minière qui méconnaît les droits des communautés ethniques et des groupes locaux, et entraîne des dégâts environnementaux irréparables; le statut du développement rural qui aggrave l'injustice dans les campagnes; et la mise en œuvre de  politiques qui accentuent le conflit social, telles que la réforme fiscale, la réforme des retraites et celle de la santé, entre autres, donnent une idée de la façon dont le gouvernement national conçoit la paix.

En dépit de cette réalité, nous estimons que rien n'a été épuisé dans le cadre des conversations de paix. Aujourd'hui, l'espoir est toujours vivace, et les coûts humains, sociaux et environnementaux de la prolongation de la guerre nous amènent à exiger :

1.      Du gouvernement et des FARC-EP, qu'ils ne quittent pas la table avant d'avoir atteint un accord politique mettant fin au conflit.

2.      Du gouvernement, qu'il se mette d'accord avec l'ELN sur un cadre général pour les conversations, qui soit porté à la connaissance de tous, et qu'il réponde à la communication publique de l'EPL sur sa disposition à participer à un processus de paix.

Il est recommandé, dans le cadre d'une négociation de paix, de conclure immédiatement un arrêt bilatéral des hostilités et un cessez-le-feu. Face au refus du président Santos, nous proposons :

1.      De conclure un Accord spécial d'application immédiate, comme l'envisage le Droit international humanitaire. Il s'agit d'une forme concrète explicite de respect des normes humanitaires pour toutes les parties, forces régulières et insurgés, pendant que les hostilités persistent, allégeant les souffrances des civils et des combattants eux-mêmes.

2.      D'explorer la possibilité de mettre en place un mécanisme de médiation formelle entre les parties, comme cela s'est passé dans d'autres processus de paix réussis dans le monde. Ce pourrait être un nouveau tiers ou quelqu'un des pays amis ou garants de la table. Sa fonction principale serait d'éviter que  les contradictions et les divergences existantes ne débouchent sur une rupture des dialogues.

3.      Aux FARC-EP et à l' ELN, de libérer les personnes privées de liberté en raison de leurs actions de guerre; et que le gouvernement crée les conditions pour que les libérations se réalisent.

4.      Sur la base du rapport présenté au gouvernement sur la situation dans les prisons et en particulier celle des personnes privées de liberté en raison de leur appartenance aux insurrections, que soient assumées et mises en œuvre les recommandations proposées dans le rapport susvisé.

5.      Au gouvernement national, qu'il mette fin aux opérations militaires qui mettent en danger la population civile. Qu'il suspende tout type de persécution, de criminalisation et de judiciarisation de l'opposition politique et des mouvements sociaux, en garantissant la fin des actions paramilitaires, sans tomber dans des omissions ou des pratiques tolérantes et complices avec le paramilitarisme.

C'est sur la société que se fonde la paix. Aucun accord conclu n'aura de légitimité et de validité sans la participation de la société aux propositions. Nous avons toujours construit des propositions pour une Colombie juste et équitable, nous les peuples, n'avons pas seulement subi la guerre, mais nous avons parcouru les chemins de la paix. C'est pourquoi, en tant que Route sociale commune pour la Paix, nous annonçons au pays que pendant ce semestre, nous serons dans un processus permanent de mobilisation et de construction de propositions pour que le droit à la paix soit une réalité.
Route sociale commune pour la Paix. Casa de la Mujer
Central Unitaria de Trabajadores, CUT
Colombianos y Colombianas por la Paz
Comisión Intereclesial de Justicia y Paz
COMOSOC
Comunidades Construyendo Paz en los Territorios
Congreso de los Pueblos
Marcha Patriótica
Minga  de Resistencia Social y Comunitaria
Minga Valle
Ruta Pacífica de Mujeres
ACEU
Sectores de Iglesias por la Paz
Proyecto Puentes por la Paz
Signé
Angela María Robledo, Wilson Arias, Iván Cepeda, Piedad Córdoba

DIÁLOGO Y PAZ SON LA ÚNICA SALIDA

Bogotá, D.C. 1 de febrero de 2013


Carta abierta a las y los colombianos, al gobierno Santos, y a las FARC-EP, ELN y EPL


Reciban un respetuoso saludo.

Continuar la guerra es un inadmisible ético, pone en alto riesgo la posibilidad de preservación de la vida, las libertades y derechos de los y las civiles, y de las y los propios combatientes.

Consideramos que es alarmante y pone en riesgo la construcción real de la paz la proliferación en los últimos días de operaciones militares de la Fuerza Pública y de los grupos insurgentes; así como expresiones de altos funcionarios del gobierno que amenazan con la ruptura de la mesa de diálogos en la Habana. A lo anterior se suma el hecho de que el gobierno nacional ha dejado en el limbo desde septiembre los acercamientos con el ELN, y sigue sin dar respuesta a la comunicación pública del EPL.

En el país, paralelamente a las conversaciones de paz, en el país se han incrementado graves violaciones a los derechos humanos e infracciones al derecho internacional humanitario. La reciente aprobación del fuero militar; la profundización del modelo neoliberal extractivo desconociendo los derechos de comunidades étnicas y grupos locales, que implican daños ambientales irreparables; el estatuto de desarrollo rural que profundiza la inequidad en el campo; y la implementación de políticas que profundizan el conflicto social como la reforma tributaria, pensional y de salud, entre otras, dan cuenta de la concepción de paz que tiene el gobierno nacional.

A pesar de esta realidad, consideramos que en el escenario de las conversaciones de paz nada se ha agotado. Hoy la esperanza sigue siendo terca, los costos humanos, sociales y ambientales de la prolongación de la guerra nos llevan a exigir:

1. Al gobierno y a las FARC-EP, no levantarse de la mesa hasta alcanzar un acuerdo político de terminación del conflicto.

2. Al gobierno, acordar con el ELN un marco general para las conversaciones, que debe conocerse públicamente, y responder a la comunicación publica del EPL sobre su disposición a ser parte de un proceso de paz.

Lo recomendable en medio de una negociación de paz, es acordar de manera inmediata un cese bilateral de hostilidades y del fuego. Ante la negativa del presidente Santos de asumirlo, proponemos:

1. Concertar un Acuerdo Especial de aplicación inmediata, como lo contempla el Derecho Internacional Humanitario. Se trata de una concreción explicita de acatamiento de normas humanitarias para todas las partes fuerzas regulares e insurgencias, mientras persistan las hostilidades, alivianando los sufrimientos de las y los civiles y de los propios combatientes.

2. Explorar la posibilidad de habilitar un mecanismo de mediación formal entre las partes, como ha ocurrido en otros procesos de paz exitosos en el mundo. Podría ser un tercero nuevo o alguno de lo países amigos o garantes de la mesa. Su función principal, sería evitar que las contradicciones y diferencias existentes deriven en un rompimiento de los diálogos.

3. A las FARC-EP y al ELN, liberar a las personas privadas de su libertad, como resultado de sus acciones de guerra; y que el gobierno genere las condiciones para que se realicen las liberaciones.

4. Con base en el informe presentado al gobierno sobre la situación carcelaria y en particular de las y los privados de la libertad en razón de su pertenencia a las insurgencias, se asuman y cumplan las recomendaciones planteadas por el informe mencionado.

5. Al gobierno nacional, el cese a las operaciones militares que ponen en riesgo a la población civil. Suspender todo tipo de persecución, criminalización y judicialización a la oposición política y a los movimientos sociales, garantizando el cese del accionar paramilitar, sin caer en actuaciones omisivas, tolerantes y cómplices con el paramilitarismo.
En la sociedad se asienta la paz. Nada de lo que se acuerde tendrá legitimidad y validez sin la participación propositiva de la sociedad. Hemos siempre construido propuestas para una Colombia justa y equitativa, los pueblos no solamente hemos sufrido la guerra sino que hemos andados los caminos de la paz. Por eso como Ruta Social Común para la Paz, anunciamos al país que durante este semestre estaremos en un proceso permanente de movilización y construcción de propuestas para que el derecho a la paz sea una realidad.

Ruta Social Común por la Paz.
Casa de la Mujer
Central Unitaria de Trabajadores, CUT
Colombianos y Colombianas por la Paz
Comisión Intereclesial de Justicia y Paz
COMOSOC
Comunidades Construyendo Paz en los Territorios
Congreso de los Pueblos
Marcha Patriótica
Minga de Resistencia Social y Comunitaria
Minga Valle
Ruta Pacífica de Mujeres
ACEU
Sectores de Iglesias por la Paz
Proyecto Puentes por la Paz

Suscriben
Angela María Robledo, Wilson Arias, Iván Cepeda, Piedad Córdoba,

FARC fait la liste des négatives du gouvernement aux propositions de dialogues

 Selon la radio “Caracol” de Colombie,


Sur le titre “Les non du Gouvernement”, FARC dit que l’Exécutive a refusé de dialoguer en Colombie, à convoquer à une Assemblée constituante, à la participation de Trinidad, à la visite de ministres.

La guérilla les FARC affirment que le Gouvernement du président Juan Manuel Santos ha donné des multiples négatives à ses propositions, pour atteindre la paix dans le pays, au même temps sollicite aux colombiens d’entouré la table de négociations.

Le chef négociateur de la guérilla, Ivan Márquez à dit que malgré ces négatives, les FARC continueront dans les dialogues.Dans un communique lu par Márquez, soutient que a été le gouvernement lui-même qui a ordonné les “échelles des opérations militaires” et se plaint maintenant sur ​​les conséquences”, se référant à l’offensive que le groupe maintien dans plusieurs régions du pays. Dans le communique, fait référence aux huit «non» que les FARC attribués au Gouvernement face aux propositions, qui selon eux, cherchent à enrichir la table de dialogue de La Havane, à Cuba.

Márquez note que le gouvernement a refusé d’autoriser que le dialogue avec les pourparlers étaient en Colombie, à que Simon Trinidad intègre la table, à une Assemblée nationale constituante, au cessez-le feu bilatéral, à que le ministre de l’Agriculture soit présent à La Havane pour répondre au thème agricole, aussi le ministre de la Défense Juan Carlos Pinzón et le général Alejandro Navas, commandant en chef des forces armées, pour discuter d’un cessez-le feu; alors que le ministre de la Défense a soutenu qu’il ne parle pas avec des bandits.

De la même manière les FARC affirment, dans la liste des “Non” que le gouvernement a refusé de régulariser le conflit, et de permettre que la société civile pourrait être à La Havane.

 
 
La Habana, República de Cuba.
Febrero 1 de 2013.
Sede de los diálogos por la Paz con justicia social para Colombia.

Por la vocación de paz, que siempre nos ha impelido a mantener la puerta del diálogo abierta, atendimos el llamado del Presidente Juan Manuel Santos a explorar una posibilidad de entendimiento. Las FARC propusieron que los diálogos se desarrollaran en Colombia, de cara al país. El gobierno dijo NO.
Solicitamos que el camarada Simón Trinidad se le posibilitara hacer parte de la Delegación de Paz, mirando en que el aporte de su enorme experiencia y su vocación en el ámbito de la reconciliación, fuera catalizador del entendimiento. El gobierno dijo NO.
Propusimos el cese bilateral de fuegos para suscitar en el país un ambiente de tranquilidad que permitiera un avance más dinámico de las conversaciones de Paz. El gobierno dijo NO.
Propusimos, que si no era posible el cese bilateral de fuegos, suscribiéramos un tratado de regularización de la guerra. El gobierno dijo NO.
Invitamos al Ministro de Agricultura a entablar un diálogo que permitiera esclarecer los planteamientos que en materia agraria se vienen desarrollando en paralelo a la mesa de diálogos. El gobierno dijo NO.
Invitamos al Ministro Pinzón y al General Navas a que de manera serena analizáramos la necesidad de un cese bilateral de fuegos y hostilidades, o en su defecto un Tratado de Regularización de la guerra. El gobierno dijo NO. Su Ministro de Defensa agregó que no hablaba con bandoleros, mas sin embargo la insurgencia prosigue dialogando con voceros gubernamentales en la Habana.
Al contrario de la visión gubernamental que mira como bochinche la presencia de la gente del común en la Mesa de Conversaciones, propusimos posibilitar la plena participación ciudadana en todos los momentos del proceso. El gobierno ha dicho NO.
Planteamos la realización de una Asamblea Nacional Constituyente como mecanismo refrendario que ponga al constituyente primario como protagonista cimero de un nuevo contrato social de Paz y justicia social. El gobierno dijo NO.
Ya son múltiples y estridentes los NOES del gobierno a todas nuestras iniciativas en favor de la Paz de Colombia. De complemento, el pueblo colombiano ha escuchado a través de los medios de comunicación, la reiteración de la orden gubernamental de arreciar la guerra, que extrañamente ahora se hace acompañar de quejas por sus consecuencias, mientras se nos llama cínicos.
Pero, ¿quién ha institucionalizado el conflicto armado y la guerra sucia en Colombia, quién es el victimario en esta confrontación que viene despojando al campesino desde los años cuarenta; quién aniquiló a la Unión Patriótica; quién ha realizado las masacres o crímenes de lesa humanidad que eufemísticamente son llamados falsos positivos?
Frente al escalamiento de la guerra que ordena el gobierno, desde nuestra legítima resistencia, nuestra insistencia es que escalemos los intentos por alcanzar la Paz y que hagamos una gran campaña para proteger la Mesa de Conversaciones, entendiendo que es preferible darle tiempo suficiente a una iniciativa de diálogo, que perpetuar la injusticia y la guerra sin otra opción.

DELEGACIÓN DE PAZ DE LAS FUERZAS ARMADAS REVOLUCIONARIAS DE COLOMBIA,
EJÉRCITO DEL PUEBLO (FARC-EP).

La Colombie poursuit les négociations avec les FARC

de la calleLa Colombie va poursuivre les pourparlers de paix avec des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), malgré le récent enlèvement de deux policiers, a affirmé le 30 janvier le négociateur en chef du gouvernement, Humberto de la Calle.

Notre délégation a reçu pour ordre de continuer à travailler à un accord pour mettre fin au conflit. Nous n’allons pas nous laisser dévier de cet objectif“, a déclaré M. de la Calle, lors d’un point-presse à Bogota. Les négociations entre représentants du gouvernement et des FARC, se déroulent depuis novembre dernier à Cuba.
“Nous n’allons pas entrer dans des discussions pour réguler le conflit, comme disent les FARC, ce qui n’est rien d’autre que sa vieille idée de l’institutionnaliser et le prolonger indéfiniment”, a poursuivi M. de la Calle, un ancien vice-président colombien, à la veille de la reprise des discussions à La Havane après une pause de six jours.
Cette mise au point du gouvernement colombien sur la poursuite du dialogue de paix survient après que la délégation des FARC eut averti, dans un message diffusé à La Havane, que les policiers ou militaires capturés par ses troupes étaient des “prisonniers de guerre”. La capture de deux policiers colombiens est intervenue six jours après la fin d’un cessez-le-feu temporaire, décrété unilatéralement par les FARC en gage de bonne volonté lors de l’ouverture des négociations.
En février 2012, les FARC s’étaient engagées à abandonner les enlèvements contre rançon, avant de libérer le mois suivant les dix derniers policiers et militaires qu’elle retenait encore en otage. Depuis le début des négociations de paix, les FARC assurent ne plus détenir aucune personne séquestrée, une version contestée par les autorités et des associations de proches de disparus.
Le gouvernement colombien exclut pour sa part toute trêve sur le terrain avant de parvenir à un accord final de résolution de ce conflit qui a fait en un demi-siècle quelque 600.000 victimes, 15.000 disparus et près de quatre millions de déplacés.AFP/VNA/CVN

Quatre soldats tués en Colombie lors de combats avec les Farc

MapanarinoCombates[1]BOGOTA (AFP) – Publié le 31/01/2013 à 17h22

Quatre soldats ont été tués et deux autres blessés lors de combats avec la guérilla des Farc jeudi en Colombie, jour de la reprise de de paix avec le gouvernement à La Havane, a annoncé l’armée dans un communiqué. Les affrontements se sont déroulés dans la matinée dans le département de Nariño, à la frontière avec l’Equateur, lorsque l’armée a tenté d’interdire aux rebelles l’accès à la localité de Policarpa. Des autorités militaires ont été dépêchées dans cette région, considérées comme l’un des fiefs des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), afin de faire un point sur la situation. Ces combats surviennent un peu plus d’une semaine après la fin du cessez-le feu unilatéral des Farc, qui avait été décrété durant deux mois en gage de bonne volonté, lors de l’ouverture des pourparlers de paix, qui se déroulent à Cuba.

Depuis la fin de cette trêve, prononcée le 20 janvier, la guérilla, qui compte selon les autorités encore quelque 8.000 combattants, ont multiplié les attaques et capturés deux policiers qualifiés de “prisonniers de guerre”.

Les négociations de paix, qui ont repris ce jeudi à La Havane après une pause de six jours, visent à mettre fin au conflit le plus vieux d’Amérique latine, qui a fait environ 600.000 victimes en un demi-siècle, selon des chiffres officiels.

FARC-EP Discount Confrontation Issue Being Part of Talks

marquez_ivan[1]Havana, Jan 31 (Prensa Latina)

The Revolutionary Armed Forces of Colombia-People’s Army (FARC-EP) rule out today that talks with the government issues had touched on military confrontation, as previously agreed. Minutes before resuming talks at Havana’s International Conference Center, permanent headquarters of the roundtable discussions, the guerrillas’ team leader Ivan Marquez said that in compliance with the agreement between the parties, they had remained silent about the bombing against their camps during the 60 days of unilateral ceasefire declared by the FARC-EP, beginning on November 20.

Marquez’s declaration was a response to statements made yesterday by the head of the government delegation, Humberto de la Calle, who said that with its actions the FARC is pressuring the executive branch to normalize the conflict. In this regard, De la Calle stated that the FARC-EP actions are not going to bring the government to a bilateral ceasefire, which can only be achieved “if a final peace agreement is signed, as President Juan Manuel Santos said at the beginning of the talks.”

As for the actions mentioned by the government, the FARC-EP describe those captured in combat as prisoners of war, while the government refers to them as “people kidnapped by two policemen.” Resuming talks this morning, after a week’s recess, the FARC-EP said it is foolish for the government to raise complaints about the consequences of war, while it persists in pursuing the guerrillas throughout the country.

“We see greater necessity every day in seeking a bilateral ceasefire and hostilities,” or failing that, to agree on a regular war treaty,” the representative of the guerrillas said. The FARC-EP also insisted on the need of a Constituent Assembly to ratify agreements, because “there is definitely no other way to achieve a real peace pact.”

The conversations which are entering their first day of the fourth cycle today, with Cuba and Norway as guarantors, have so far focused on agrarian issues, the first of a six-item agenda agreed to by the parties. Other issues refer to political participation, the end of armed conflict, the solution to the problem of illegal drugs, the rights of victims, and verification mechanisms and countersignatures for the agreements signed at the negotiation table.

sc/sa/iff/lmg

L’Union européenne et la paix de la Colombie

0000506510[1]La UE respalda ante Santos las conversaciones por la paz en Colombia

Santiago de Chile, 27 ene (EFE).- Los presidentes del Consejo Europeo, Herman Van Rompuy, y de la Comisión Europea (CE), José Manuel Durao Barroso, mostraron hoy al presidente colombiano, Juan Manuel Santos, su apoyo a las conversaciones de paz con las FARC. “Elogio los esfuerzos del presidente Santos por poner fin al conflicto en Colombia”, indicó Barroso en una rueda de prensa junto al mandatario colombiano y el presidente peruano, Ollanta Humala, en el contexto de la cumbre entre la UE y la Comunidad de Estados Latinoamericanos y Caribeños (Celac) que concluye hoy.

“Estoy convencido de que la paz en Colombia redundará en mayor estabilidad y prosperidad en toda la región”, enfatizó. Por su parte, Van Rompuy saludó igualmente el compromiso del Gobierno colombiano con el proceso de diálogo con las Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia (FARC).

Las negociaciones, que se desarrollan en Cuba desde noviembre pasado, tienen el “potencial” de llevar beneficios sociales y económicos al pueblo colombiano, señaló. Asimismo,Van Rompuy indicó que las conversaciones podrán retribuir “seguridad y estabilidad” a toda la región. Por su parte, el presidente de Colombia, Juan Manuel Santos, agradeció a los presidentes del Consejo y la Comisión Europea “las palabras de apoyo” al proceso de paz y adelantó que las conversiones “van por buen camino”.

“Esperamos que al final tengamos éxito porque eso para Colombia, para la región y el mundo es un paso de suma importancia”, agregó Santos sobre este histórico proceso que busca acabar con un conflicto armado de casi 50 años, el único activo en América. Por otra parte, en una entrevista que publica hoy el diario chileno El Mercurio, el presidente colombiano aclaró que el proceso de paz no es un asunto que esté incluido en la agenda de la Cumbre Celac-UE, que concluye hoy en Santiago.

“No se va a tratar el tema per se, porque lo que nosotros queremos es ayuda de los países que ya están allí”, dijo Santos, al insistir en el apoyo que el Gobierno de Chile, anfitrión de esta cumbre, está dando a las negociaciones de paz en calidad de “acompañante” del proceso junto a Venezuela.

“Estoy muy agradecido al Gobierno chileno que nos esté ayudando. su participación es muy importante y ha sido muy constructiva”, remarcó. El Gobierno y las FARC instalaron en octubre pasado la mesa de diálogo en Oslo y un mes después se trasladaron a La Habana, donde avanzan en el primer punto de la agenda referido al problema de la tierra en Colombia, la causa objetiva del conflicto armado por el injusto reparto de la propiedad, la mayoría en manos de unos pocos.

Contribuciòn a la paz en Colombia:

FARC-EP piden a la Uniòn Europea levantar calificativo de terroristas y rodear los dialogos.

ivan-marquez-traje[1]Por Eliecer Jimenez Julio, especial para VOZ y Le Courrier-Geneve-Suisse.

La delegación de paz de las Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia, FARC-EP, grupo insurgente que desde hace mas de dos meses adelanta diálogos con el gobierno colombiano en La Habana, Cuba, en procura de lograr la paz para ese país suramericano, hablando en exclusiva para el diario Le Courrier, en Suiza, dijo “que la mejor contribución que puede hacer la Unión Europea y la denominada comunidad internacional es levantar el calificativo de terroristas que se tiene a este grupo insurgente y de paso rodear este proceso de diálogo con el gobierno colombiano a fin allanar el camino en procura de la paz con justicia social para el pueblo colombiano”.

Ante la pregunta, de cuál es el papel que pueden aportar, o deben jugar los países europeos como Suiza, Suecia, Francia y la misma Gran Bretaña e Irlanda, etc. a estas alturas de los diálogos y hacia el futuro para que estos sigan avanzando, Iván Márquez uno de los voceros del grupo insurgente de las FARC–EP dijo que “Nosotros hemos solicitado a la comunidad internacional que rodee los diálogos con apoyo concreto para que avancen y se exija a las partes mantenerse en La Mesa de conversaciones, lo que para nosotros es compromiso voluntario.

Por ejemplo no ayuda a los diálogos que una de las partes siga siendo considerada organización terrorista como nos clasifica la Unión Europea, es necesario que ese calificativo sea levantado cuanto antes y es importante que los gobiernos de esos países interesados en la paz de Colombia trabajen en ello, no somos terroristas, somos un grupo beligerantey la rebelión es un derecho de los pueblos, nos levantamos en armas contra el estado colombiano, por las razones de persecucion para hacer politica de oposiciòn abiertamente y obligados por las circunstancias que todos conocen y si hoy estamos sentados y dialogando con ese mismo estado que nos ataca y nos persigue en procura de buscar salidas a la paz en Colombia, es porque no somos terroristas.

No tiene ningún sentido que se nos siga calificando de terroristas a nivel internacional, por lo que es muy importante y beneficioso para la paz de Colombia y tranquilidad de la región que ese calificativo sea levantado ojala cuanto antes, consideramos que es la mejor contribución que los gobiernos europeos le pueden hacer a este proceso de dialogo por la paz en Colombia, ojala y los eurodiputados, los parlamentarios de los distintos paises europeos y organizaciones sociales de Europa, trabajaran en ese sentido”

De igual forma Márquez refiriéndose a la pregunta del aporte que debenhacer los pueblos, organizaciones, latinos y los colombianos en el exterior, especialmente aquí en Europa, para seguir apoyando este proceso y como puede traducirse ese apoyo a los diálogos, la delegación de Paz de las FARC-EP desde Cuba respondió.

“Para los y las compatriotas, no solo colombianos en Europa, sino de Nuestra América debe ser compromiso hacer todo lo posible para el avance en la construcción de una salida incruenta al conflicto que vivimos. Cómo hacerlo? Cada uno y una de acuerdo a sus posibilidades, desde difundir la realidad de la patria y las mejores soluciones a sus problemas en las conversaciones cotidianas hasta la difusión en medios a los que se tenga acceso, empezando por las secciones de cartas del lector; hacerlo también en las redes sociales y participar activamente en la programación, preparación y desarrollo de todos los eventos que giren en torno al noble propósito de la anhelada paz, necesitamos un gran y mayoritario respaldo internacional”.

La delegación de paz de las FARC-EP espera que se siganrealizando mas acciones a favor de la paz en Colombia a nivel mundial , como la firma del documento LA PAZ DE COLOMBIA: UN PROCESO A RESPALDAR , que circula actualmente y que es iniciativa de varias organizaciones suizas, belgas, alemanas, irlandesas y francesas entre otras, finalmente se quejó de las dificultades existentes en materia de comunicación hacia el exterior desde Cuba para poder comunicar las ideas, los debates y aportes a los diálogos que se llevan a cabo y difundirlos a otros países del mundo,” lo que en otras latitudes es muy fácil, aquí no, debido al bloqueo existente por parte del imperialismo norteamericano .Lo del bloqueo a Cuba, no es cuento, es muy real y cualquier cosa que en otras partes es sencillo de hacer, por ejemplo la comunicación vía skype, acá no es posible”.

Contribution à la paix en Colombie :

Les négociateurs des FARC lancent un appel à l’Union européenne.

1359722540701Par Eliecer Jimenez Julio , Spécial pour VOZ et Le Courrier-Genève-Suisse

S’exprimant en exclusivité pour le quotidien Le Courrier, en Suisse, la délégation de paix des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie, FARC-EP, groupe rebelle qui, depuis plus de deux mois, mène des dialogues avec le gouvernement colombien à La Havane, à Cuba, dans le but d’obtenir la paix pour ce pays sud-américain, a déclaré “que la meilleure contribution que puissent apporter l’Union européenne et ce que l’on appelle la communauté internationale consiste à cesser de traiter de terroristes ce groupe rebelle et en même temps à soutenir ce processus de dialogue avec le gouvernement colombien afin d’aplanir le chemin vers la paix dans la justice sociale pour le peuple colombien”.

À la question de savoir quel rôle peuvent ou doivent jouer les pays européens comme la Suisse, la Suède, la France, voire la Grande-Bretagne et l’Irlande, etc. à ces niveaux des dialogues et pour l’avenir, afin que ces dialogues se poursuivent, Iván Márquez, l’un des porte-parole du groupe rebelle des FARC–EP, a déclaré que “Nous avons demandé à la communauté internationale de soutenir les dialogues de manière concrète, pour qu’ils progressent, et que l’on exige des parties qu’elles restent à La Table de conversations, ce qui pour nous est un engagement volontaire. Par exemple, nous ne sommes pas aidés dans les dialogues si l’une des parties continue d’être considérée comme une organisation terroriste, ainsi que nous qualifie l’Union européenne, il est nécessaire que ce qualificatif soit abandonné dès que possible et il importe que les gouvernements de ces pays soucieux de la paix en Colombie y travaillent, nous ne sommes pas des terroristes, nous sommes un groupe belligérant; la rébellion est un droit des peuples, nous prenons les armes contre l’État colombien, pour des raisons de persécution, pour mener ouvertement une politique d’opposition, et parce que nous y sommes obligés par des circonstances que tous connaissent, et si aujourd’hui nous nous asseyons pour dialoguer avec ce même État qui nous attaque et nous persécute, dans le but de trouver une solution de paix en Colombie, c’est parce que nous ne sommes pas des terroristes, cela ne fait aucun sens de continuer à nous traiter de terroristes au niveau international, il est donc très important et utile pour la paix en Colombie et la tranquillité de la région que ce qualificatif soit abandonné, et le plus tôt possible. Nous estimons qu’il s’agit là de la meilleure contribution que les gouvernements européens puissent apporter à ce processus de dialogue pour la paix en Colombie, et les eurodéputés, les parlementaires des divers pays européens et les organisations sociales d’Europe doivent œuvrer dans ce sens.”

Comme Márquez, se référant à la question de la contribution que doivent apporter les peuples, les organisations, les Latinos et les Colombiens de l’extérieur, spécialement ici en Europe, pour continuer de soutenir ce processus, et de savoir comment cet appui peut se traduire dans les dialogues, la délégation de paix des FARC-EP a répondu depuis Cuba:

“Pour nos compatriotes, non seulement les Colombiens en Europe, mais ceux de Notre Amérique, ils doivent s’engager à tout mettre en œuvre pour faire progresser la construction d’une issue pacifique au conflit que nous connaissons. Comment le faire ? Chacune et chacun, selon ses possibilités, en faisant connaître la réalité de la patrie et les meilleures solutions à ses problèmes dans les conversations quotidiennes, en les diffusant dans les médias auxquels ils ont accès, à commencer par les sections de courrier des lecteurs; le faire sur les réseaux sociaux et participer activement à la programmation, la préparation et le déroulement de tous les événements qui tournent autour de l’objectif noble de la paix tant désirée, nous avons besoin d’un soutien international massif.”

La délégation de paix des FARC-EP espère que l’on continuera de mener davantage d’actions en faveur de la paix en Colombie au niveau mondial, comme la signature du document LA PAIX EN COLOMBIE : UN PROCESSUS À SOUTENIR , qui circule actuellement, à l’initiative de plusieurs organisations suisses, belges, allemandes, irlandaises et françaises, notamment. Enfin, elle s’est plainte “des difficultés existantes en matière de communication vers l’extérieur depuis Cuba pour pouvoir diffuser les idées, les débats et les contributions aux dialogues en cours, et les faire connaître à d’autres pays dans le monde,” ce qui, sous d’autres latitudes, est très facile ne l’est pas ici en raison du blocus imposé par l’impérialisme nord-américain. Le blocus de Cuba, n’est pas une fiction, il est bien réel, et ce qui est simple à faire ailleurs, par exemple la communication vía Skype, n’est pas possible à Cuba.”

FARC-EP request from the EU to rescind the terrorist label

Eliecer Jimenez Julio (Le Courrier-Geneve-Suisse)

imagesCAB28KR3Farc1[1] (2)A spokesperson of the Revolutionary Armed Forces of Colombia, FARC-EP, a guerrilla movement currently on peace negotiations with the Colombian government, told journalists from Le Courrier (Switzerland), that “the best contribution for peace from the European Union and the so called international community, would be to rescind the terrorist label of our subversive organisation, thus supporting the dialogue with the Colombian government with the aim of easing the road to peace with social justice for the people of Colombia”.

Iván Márquez, guerrilla commander and spokesperson of the Peace Delegation of the FARC-EP also stated: “we are not a terrorist organisation as the EU has claimed, we are a belligerent force exercising the right to rebellion; we rose in arms against the Colombian state for its systematic persecution of political opposition and other well known circumstances. The best contribution from European decision makers for the peace process would be to rescind the terrorist label against our movement”.

Le FARC-EP chiedono all’Unione Europea di togliere la qualifica di terroristi e di sostenere i dialoghi


Per Eliécer Jiménez Julio

La delegazione di pace delle Forze Armate Rivoluzionarie della Colombia, FARC-EP, gruppo ribelle che da più di due mesi porta avanti dialoghi con il governo colombiano all’Avana, Cuba, nel tentativo di ottenere la pace per questo paese sudamericano, parlando in esclusiva per il quotidiano Le Courrier, in Svizzera, ha detto “che il miglior contributo che può dare l’Unione Europea e la cosiddetta comunità internazionale è togliere la qualifica di terroristi che viene data a questo gruppo ribelle e allo stesso tempo sostenere questo processo di dialogo con il governo colombiano con il fine di spianare la strada al cammino per sostenere la pace con giustizia sociale per il popolo colombiano”.

Prima della domanda su quale sia il ruolo che possono avere, o debbano giocare i paesi europei come Svizzera, Svezia, Francia e la stessa Gran Bretagna e Irlanda, ecc. a questo punto dei dialoghi e nel futuro affinché questi continuino ad avanzare, Iván Márquez, uno dei portavoce del gruppo insorto delle FARC-EP, ha detto:

“Noi abbiamo sollecitato la comunità internazionale a sostenere i dialoghi con un aiuto concreto affinché vadano avanti e si chieda alle parti di persistere al Tavolo delle conversazioni, che per noi è un impegno volontario. Per esempio, non aiuta i dialoghi che una delle parti continui ad essere considerata una organizzazione terrorista come ci classifica l’Unione Europea, è necessario che questa qualifica sia tolta quanto prima ed è importante che i governi di questi paesi interessati alla pace in Colombia lavorino a quello.

Non siamo terroristi, siamo un gruppo combattente e la ribellione è un diritto dei popoli, noi ci siamo sollevati in armi contro lo stato colombiano, a causa delle persecuzioni avendo apertamente fatto una politica di opposizione e obbligati dalle circostanze che tutti conoscono. E se oggi siamo seduti a dialogare con questo stesso stato che ci attacca e ci persegue nel tentativo cercare via per la pace in Colombia, è perché non siamo terroristi. Non ha alcun senso che a livello internazionale si continui a qualificarci come terroristi, per cui è molto importante e utile per la pace della Colombia e la tranquillità della regione che questa qualifica sia tolta magari quanto prima. Consideriamo che sia il migliore contributo che i governi europei possano dare a questo processo di dialogo per la pace in Colombia, e che magari gli eurodeputati, i parlamentari dei distinti paesi europei e le organizzazioni sociali dell’Europa lavorino in questo senso”.

Allo stesso modo Márquez, riferendosi alla domanda sull’apporto che debbono dare i popoli, le organizzazioni, i latini e i colombiani all’estero, specialmente qui in Europa, per continuare ad appoggiare questo processo e come possa tradursi questo appoggio ai dialoghi, la delegazione di Pace delle FARC-EP da Cuba ha risposto:

“Per i e le compatriote, non solo colombiani in Europa, ma della Nostra America deve essere un impegno fare tutto il possibile per andare avanti nella costruzione di una uscita incruenta dal conflitto che stiamo vivendo. Come farlo? Ciascuno e ciascuna secondo le proprie possibilità, dal diffondere la realtà della patria e le migliori soluzioni ai suoi problemi nelle conversazioni quotidiane fino alla diffusione nei mezzi di comunicazione a cui hanno accesso, incominciando dalle sezioni della posta dei lettori nei giornali; farlo anche nelle reti sociali e partecipare attivamente alla programmazione, preparazione e svolgimento di tutti gli eventi che ruotano intorno al nobile proposito dell’anelata pace, abbiamo bisogno di un grande e maggioritario aiuto internazionale”.

La delegazione di pace delle FARC-EP spera che a livello mondiale si continuino a fare sempre più azioni a favore della pace in Colombia, come la firma del documento LA PACE DELLA COLOMBIA: UN PROCESSO DA APPOGGIARE, che attualmente circola e che è una iniziativa di varie organizzazioni svizzere, belghe, tedesche, irlandesi e francesi tra le altre, alla fine si è lamentato delle difficoltà esistenti in materia di comunicazioni verso l’estero da Cuba per poter comunicare le idee, i dibattiti e i contributi ai dialoghi che vengono portati a termine e di diffonderli in altri paesi del mondo: “Ciò che in altre latitudini è molto facile, qui no, a causa del blocco esistente da parte dell’imperialismo nordamericano. Il fatto del blocco di Cuba, non è una favola, è molto reale e qualsiasi cosa che da altre parti è facile fare, per esempio le comunicazioni via skype, qui non è possibile”.

29-01-2013

Semanario VOZ y Le Courrier (Ginebra)

Fonte: Pubblicato nell’edizione stampata del quotidiano “Le Courrier” della Svizzera, il 29 gennaio 2013

tratto da Rebelión

Farc quieren obligar al Gobierno a un cese el fuego bilateral: De la Calle

de la calleEl jefe del equipo negociador dice que la guerrilla quiere volver eterno el proceso de diálogos y que eso no fue lo acordado. Eso no va ha ocurrir, dice: Humberto de la Calle, jefe del equipo del Gobierno, al rechazar el secuestro de dos policías en el Valle, señaló que el Ejecutivo critica el juego de palabras utilizado por la guerrilla para justificar el plagio de los uniformados bajo el calificativo de prisioneros de guerra.

“Nosotros no aceptamos eufemismos en esta materia y por lo tanto rechazamos el secuestro de estos dos policías y estas acciones de las Farc no sólo las rechazamos sino que queremos advertir que el propósito es obligar al Gobierno a un cese bilateral de fuego y eso no va a ocurrir”, advirtió De la Calle Lombana. Desde la cese del Palacio de Convenciones de La Habana, el jefe del equipo negociador de Colombia dijo que “sólo habrá cese bilateral el día que firmemos un acuerdo para terminar el proceso, entre tanto la orden del presidente Santos es que la fuerza pública continuará persiguiendo a las Farc en todo el territorio nacional”. De la Calle aseguró que con el argumento de la regularización y la humanización lo que las Farc buscan “es institucionalizar el conflicto en vez de terminarlo, pretende convertirlo en conversaciones eternas, perpetuarlo en el tiempo y, esa no es la idea, eso no fue lo que firmamos aquí en La Habana”. “Se trata de terminar de manera expedita y en el menor tiempo posible esas son frases del acuerdo, terminar el conflicto”, insistió De la Calle al criticar la llamada Ley 002 de las Farc, de la que dijo es una maniobra para extorsionar a las personas. “Las Farc no pueden dictar leyes y menos para encubrir propósitos extorsivos”.

Insistió que para que el proceso tenga posibilidades las Farc tienen que darles la cara a sus víctimas, como quedó planteado en el quinto punto de la agenda. Sostuvo que esas víctimas son personas humildades que cumplen con sus deberes, como los dos policías secuestrados o los ciudadanos, a quienes la guerrilla asegura defender, pero quienes resultan afectados con los ataques a los oleoductos o las voladuras de torres eléctricas.

“El propósito de reparación de las víctimas es un elemento esencial para que tenga posibilidades, sino estamos hablando de eso no estamos hablando de nada”, puntualizó De la Calle.

Farc dicen que Gobierno está buscando un “florero de Llorente” para levantarse de la mesa

Desde La Habana, la guerrilla insistió en un cese de hostilidades bilateral y la convocatoria de una Asamblea Constituyente.

marquez_ivan[1]Desde La Habana, Cuba, las Farc insistieron en un cese de hostilidades bilateral, la convocatoria de la Asamblea Constituyente y aseguraron que no están interesados en retirarse de la mesa. Iván Márquez, el jefe negociador de las Farc, a su entrada al Palacio de las Convenciones, sitio de los diálogos, le pidió al Gobierno Nacional dejar de buscar “un florero de Llorente” para levantarse de la mesa.

“No conviene al país que el Gobierno empiece a buscar, como se evidenció el miércoles (23 de enero) en Bogotá, un florero de Llorente para romper la mesa”, indicó Márquez, quien aseguró también que desde Cuba los negociadores no han podido confirmar el secuestro de dos policías entre Florida y Pradera el pasado viernes (18 de enero).

REPLY TO THE APPEAL “PEACE IN COLOMBIA: A PROCESS TO SUPPORT”

delegacion-farc-habana-cuba-640x280-19012013[1]Sincere greetings to everyone,

The Peace Delegation of the FARC-EP, which is holding the peace talks with the government led by Juan Manuel Santos, greet and support this initiative in support of the Colombian peace process backed by trade unions, social organisations and political parties, as well as by individuals. International support is vital for this process and we are understandably pleased to receive your letter.

We share your opinion on the bilateral ceasefire as a way to soothe the sorrow of the Colombian people and thus create a favourable environment for the peace process; we have made our proposals in this sense known to the government but, as you may know, they have been rejected time and again.

Likewise, we ratify our deep conviction that the primary actor in this process, that is the people, has to participate significantly on the negotiations. We are persuaded that a real solution to the conflict can only be found when the voice of the whole of society is taken into account by both parties. We understand this negotiations as a channel through which the different opinions and proposals of all Colombians can find expression.

Finally, we believe it to be of paramount importance the appeal of yours to governments, social and political organizations, as well as the peace movement, to accompany and protect the negotiations, demanding both parties not to abandon the talks until a real solution to the Colombian conflict is agreed. A solution which in our opinion has to be based on social justice, guarantees for the political participation of everybody, and a deep change of economic, political and social structures in Colombia; it has to be based in respect and equality.

We are aware that, in spite of the distance and some particularities, we are bound by a profound sense of solidarity and a common struggle for a better world and real democracy. We issue an appeal to all the peoples around the world to raise their voice in support of the political solution to the social and armed conflict in Colombia and for real peace in social justice.

Best Regards,

Peace Delegation of the FARC-EP

Respuesta de las FARC-EP al respaldo internacional

Guerrilla.+Diálogos+de+paz.+Iván+Márquez+y+delegación+de+las+FARC+en+rueda+de+prensa[1]

Martes, 22 Enero 2013 04:20

Un saludo fraternal a todas y todos
La Delegación de Paz de las FARC-Ejército del Pueblo, quienes estamos llevando a cabo las conversaciones de Paz con el gobierno de Juan Manuel Santos, celebramos y apoyamos esta iniciativa de organizaciones sindicales, sociales y partidos políticos, como también de personas individuales, en apoyo al proceso de paz en Colombia. El apoyo internacional es de vital importancia para este proceso, y por lo tanto nos satisface recibir su misiva.

Compartimos su visión sobre un cese bilateral de fuegos, para amainar el sufrimiento del pueblo colombiano y generar un ambiente propicio para el proceso de Paz; hemos hecho propuestas al gobierno en tal sentido pero, como ustedes saben, su negativa ha sido reiterada en varias ocasiones.
De igual forma, ratificamos nuestra convicción profunda de que el constituyente primario, que es el pueblo, debe tener amplia participación en la mesa. Estamos convencidos que una superación del conflicto únicamente será posible si la voz de la sociedad en su conjunto es tomada en cuenta por ambas partes. Concebimos la mesa como un canal a través del cual se puedan expresar las diferentes opiniones y propuestas de todas y todos los colombianos.
Por último, creemos de vital importancia el llamado que ustedes hacen a los gobiernos, organizaciones sociales y políticas y a los movimientos por la paz de acompañar, proteger e incluso exigir a las dos partes no levantarse de la mesa hasta encontrar una salida real al conflicto en Colombia. Una salida, que en nuestra visión, tiene que incluir justicia social, garantías para la participación política de todas y todos, y una transformación profunda de las estructuras económicas, políticas y sociales de Colombia, para poder construir un país nuevo, basado en el respeto y la igualdad.
Conscientes de que a pesar de las distancias y particularidades nos une un profundo sentimiento de solidaridad y una lucha común por un mundo mejor y una verdadera democracia, llamamos a los pueblos del mundo a levantar su voz en apoyo a la solución política del conflicto social y armado colombiano y a la construcción de una verdadera paz con justicia social.
Atentamente,

Delegación de Paz de las FARC-EP

Colombie: fin de la trêve unilatérale de la guérilla des Farc

AFP, La guérilla des Farc a annoncé la reprise de la lutte armée en Colombie en confirmant dimanche la fin de la trêve unilatérale de deux mois, décrétée en gage de bonne volonté lors de négociations de paix à Cuba, sans avoir convaincu les autorités de Bogota de relâcher la pression militaire.

“C’est le coeur lourd que nous devons reconnaître que nous revenons à l’état de guerre dont personne ne veut”, a déclaré à la presse Ivan Marquez, chef de la délégation des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), depuis La Havane où la rébellion marxiste a ouvert une nouvelle journée de négociations avec les représentants du président Juan Manuel Santos.

Le numéro deux des Farc a toutefois exhorté à nouveau M. Santos d’examiner “la possibilité d’un cessez-le-feu bilatéral” permettant “une atmosphère sereine” lors des pourparlers, dont l’objectif est de mettre fin au plus vieux conflit d’ Amérique latine, qui a fait 600.000 victimes, 15.000 disparus et près de 4 millions de déplacés en un demi-siècle.

M. Marquez a proposé de discuter tout au moins d’un “traité de régulation de la guerre”, afin d’”éviter à la population de souffrir davantage”. La délégation gouvernementale, dirigée par l’ancien vice-président Humberto de la Calle, n’a fait de son côté aucun commentaire avant la reprise des discussions.

Toutefois, le président Santos a déjà exclu à plusieurs reprises l’option d’un cessez-le-feu bilatéral avant de parvenir à un accord final avec les Farc, rappelant que les offensives militaires avait permis de réduire leurs rangs à un niveau historique. Selon un récent rapport officiel, la rébellion, fondée à l’issue d’une insurrection paysanne en 1964, compterait désormais moins de 8.000 combattants, essentiellement repliés dans les régions rurales, contre près de 20.000 durant son âge d’or dans les années 90.

Les négociations de paix, qui ont démarré il y a deux mois dans la capitale cubaine, ont abordé comme premier point la question cruciale du développement rural dans un pays où à peine 1% de la population possède plus de la moitié des terres agricoles. D’autres thèmes épineux sont prévus, comme le trafic de drogue, la réinsertion politique des guérilleros ou encore la réparation des victimes. Devançant l’annonce de la fin du cessez-le-feu, M. Santos, qui souhaite que les négociations aboutissent au plus tard en novembre prochain, a tenté la veille de rassurer ses compatriotes et affirmé que les autorités étaient “prêtes” à une reprise des hostilités.

Les forces de l’ordre “savent parfaitement ce qu’elles ont à faire à partir de demain (dimanche)”, a-t-il lancé, indiquant que de nouvelles “tentatives terroristes avaient déjà été détectées”. Vendredi dernier, les autorités ont annoncé avoir déjoué un projet d’attentat des Farc contre des écoles de la police et de l’armée à Bogota, après avoir saisi du matériel explosif. Un responsable de la police avait accusé la guérilla d’avoir profité de la trêve pour se “renforcer”.

Le mouvement rebelle a assuré pour sa part avoir observé un véritable cessez-le-feu sur le terrain. “Nous avons respecté de façon sérieuse et responsable notre engagement”, a-t-il souligné dans un message publié dimanche sur son site internet (http://www.farc-ep.co). “Nous n’avons pas mené la moindre attaque” contre des installations des forces de l’ordre, ajoute le message.

M. Santos lui-même avait récemment reconnu que les Farc ont “respecté (le cessez-le-feu) à quelques exceptions près”, tandis que les insurgés affirment n’avoir fait que risposter aux offensives militaires. Selon un décompte réalisé par l’armée, la guérilla aurait commis 52 violations de leur trêve, même si leurs actions auraient diminué de plus de 60% durant ces deux derniers mois, par rapport à la même période de l’année précédente.

La terre, genèse du conflit colombien.

33706[1]Colombie

La question agraire occupe les négociations entre la guérilla des Farc et le gouvernement de Santos à Cuba.

La fin du cessez-le-feu unilatéral des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ne met pas un terme aux négociations. Depuis La Havane, où la guérilla est en pourparlers avec le gouvernement de Juan Manuel Santos, ses émissaires ont rappelé que les autorités colombiennes se sont refusées à instaurer elles aussi un cessez-le-feu. Au-delà de ce point de discorde, les discussions se poursuivent avec pour ordre du jour le premier point de l’agenda : la question agraire. Enjeu phare tant il constitue l’épine dorsale de la guerre. L’origine du conflit est d’abord rurale, l’immense majorité des paysans étant privée de terres. Les bases sociales des Farc sont d’ailleurs à l’image de cette fracture sociopolitique entre la ville et les champs. Cette exclusion sociale, comme la fragilité démocratique, a donné lieu à un modèle économique inéquitable et inégalitaire où la concentration des terres dépasse l’entendement.

En Colombie, les organisations sociales et politiques ont organisé des rencontres sur l’enjeu de la terre et du territoire, participant ainsi au débat qui a cours à Cuba. Sur la grande île, les Farc ont demandé « des mesures exceptionnelles pour résorber la dette historique, économique et sociale et culturelle de l’État ». Face « à la violence, l’exclusion, la pauvreté », la guérilla détaille dix propositions de développement rural impliquant des programmes massifs « de nutrition, d’alimentation et de création d’emplois », ainsi qu’un véritable accès « à l’éducation, la santé, le logement, les loisirs ». Selon elle, le gouvernement doit promouvoir « une justice territoriale » qui « dépasse les visions extractives et utilitaristes » des terres, à l’inverse de ce qu’il fait aujourd’hui. L’entrée massive de capitaux étrangers dans le pays a eu pour conséquences de nouvelles expropriations, et surtout une surexploitation des terres, notamment des mines. L’enjeu de la redistribution de la terre reste posé. Le débat ne fait que commencer.


 

CANCIONES VALLENATAS DE CONTENIDO SOCIAL...Hay hommbeeee!!!!

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BIENVENIDOS AL MUNDO DE LOS COLOMBIANOS EXILIADOS

Bienvenid@s a la otra Colombia, la de los hombres y mujeres colombian@s que por pensar diferente un dia nos correspondio dejarlo todo y venirnos sin nada a otros paises, a otros territorios, en busqueda de seguir respirando para poder vivir y continuar nuestra lucha.

SOMOS LA VOZ DE COLOMBIA EXILIADA

"Nuestro techo el cielo, Nuestra casa el mundo", Colombia
Somos los ancianos, somos las mujeres, los hombres,los ninos, los profesionales, las amas de casa, los estudiantes, los indigenas, los obreros, los sindicalistas, somos la oposicion a un gobierno corrupto, aliado con el paramilitarismo asesino y el narcotrafico, que nos ha perseguido en nuestras tierras colombianas. Hoy vivimos y sobrevivimos en casi todos los paises del mundo, como exiliados politicos, para salvar nuestras vidas. Somos los colombianos perseguidos y exiliados, somos colombianos en el exterior, que levantamos nuestras voces valientes, y denunciamos ante el mundo las atrocidades de un gobierno asesino. Somos el indio,somos el negro, el mulato, el zambo, somos la chicha, somos el tamal, la papa, el aguardiente, el ron, somos la arepa de huevo, somos el sancocho, la bandeja paisa, somos la cumbia, la salsa, el mapale. Somos los colombianos que nos negamos a morir y preferimos vivir para luchar por la libertad definitiva de Colombia.

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