25 julio, 2009

COLOMBIE:«Pour devenir paramilitaire, j’ai dû torturer, démembrer…»



«Pour devenir paramilitaire, j’ai dû torturer, démembrer…»
A Medellin, quelque 4000 paramilitaires «démobilisés» tentent, selon les autorités, de se réinsérer dans la vie civile. L’un d’eux se confie.
GUSTAVO KUHN -TRIBUNE DE GENEVE
«Mon boulot? C’était de tuer tous ceux que mon chef me désignait! S’il me disait que vous étiez un collaborateur de la guérilla, ben moi, je vous tuais!» Contrairement à nombre de ses camarades «démobilisés» qui affirment «n’avoir rien fait de mal» pendant leur «service» au sein des sinistres forces paramilitaires colombiennes, Raul*, 26 ans, déballe tout. La collaboration active avec l’armée, les crimes sordides, le trafic de drogue, tout y passe.  
«Je ne renie pas ce que j’ai fait. C’était horrible, mais je l’ai fait. De toute façon, c’est le passé. J’ai été démobilisé il y a quatre ans. Aujourd’hui, je vais à l’école. Je veux passer mon bac et devenir comptable.» Raul bénéficie du programme de réinsertion du gouvernement colombien. C’est entre deux cours que nous l’avons rencontré dans une salle commune du Cepar, une école un peu particulière, située au cœur de Medellín.
Certains des quelque 2000 élèves qui la fréquentent tentent, comme Raul, de finir leur enseignement secondaire. D’autres apprennent d’abord à lire et à écrire. Ils ont entre 18 et 50 ans, et sont, presque tous, des ex-combattants du conflit armé colombien. Une grosse majorité a «servi» dans les Autodéfenses unies de Colombie (AUC), une «fédération» de groupes paramilitaires, qui a commis d’atroces crimes contre les populations civiles et qui a, officiellement, «déposé les armes» au cours d’un processus particulièrement controversé. D’autres sont d’anciens guérilleros, qui ont quitté la jungle pour tenter de se réinsérer dans la vie civile.
Officiellement, ceux qui bénéficient des avantages prévus par le processus de réinsertion sont censés n’avoir commis aucun crime et avoir dit «toute la vérité» lors de leur démobilisation. La plupart d’entre eux affirment ainsi avoir été enrôlés de force par les AUC ou les FARC, ou être entrés dans le paramilitarisme «comme dans n’importe quelle entreprise», «à cause du chômage». Quoi qu’il en soit, presque tous affirment n’avoir «assassiné personne». Et tous assurent être heureux d’avoir troqué leur arme contre un crayon, et «aller de l’avant, pour mener une vie normale».
Enrôlé à 16 ans
Raul, lui, interpelle de manière un peu virulente notre groupe de journalistes européens invités au Cepar pour visiter ce «modèle de réintégration». Il se plaint que les plus hauts chefs «paras» aient été extradés vers les Etats-Unis, car, explique-t-il, leur départ a entraîné une sanglante guerre de succession.
Puis, il se lâche. Et raconte sont enrôlement dans les AUC, alors qu’il n’avait que 16 ans. Les trois mois d’entraînements «extrêmement durs», où la moindre erreur était passible de la peine de mort. «Comme rite d’entrée, j’ai dû torturer quelqu’un, le démembrer vivant… C’était horrible. La première fois que j’ai tué, ça m’a complètement traumatisé. J’ai été malade pendant deux semaines. Mais le chef m’a dit que si je ne me reprenais pas très vite, il se débarrasserait de moi.  £Je me suis remis, je n’avais pas le choix.»
Combien de personnes ce jeune homme souriant a-t-il assassiné pendant ses six années aux ordres du tristement célèbre Carlos ­«Macaco» Jimenez? Raul compte sur ses doigts, puis, après les avoir tous passés en revue, se ravise: «Non, en fait, il vaut mieux que je ne le dise pas…» Plus tard, il avouera avoir tué «deux, trois personnes par mois, parfois plus.»
«Nous combattions les FARC, souvent aux côtés de l’armée, raconte-t-il. Vous savez, à une époque notre organisation était pratiquement légale. Si nous avions besoin de nous déplacer pour une opération, on appelait les militaires, parfois même un colonel, et ils nous envoyaient des véhicules.»
Et pour financer leurs activités? «Le trafic de cocaïne bien sûr!» Mais comment bénéficie-t-il des avantages du processus de réinsertion, lui qui ne cache pas ses crimes? «Ben… personne ne m’a jamais demandé quoi que ce soit. J’ai juste signé un papier disant que je m’engageais à ne plus reprendre les armes. C’est tout.»* Prénom d’emprunt.

Medellin: une résurrection en péril
Medellin reste associée au nom du plus célèbre des trafiquants de drogue, Pablo Escobar, abattu en 1993. La deuxième plus grande agglomération de Colombie peine à effacer l’image de violence extrême qui lui est associée.
Medellin a pourtant changé. «D’un taux de 381 homicides pour 100 000 habitants en 1992, nous sommes descendus à 26 en 2007», explique-t-on à la Municipalité. Une ville plus sûre donc, et dynamique économiquement et socialement. Surtout depuis l’arrivée du maire de Sergio Fajardo en 2004.
Ce mathématicien, qui a depuis passé la main à son adjoint pour se lancer dans la course à la présidentielle 2010, a engagé une importante politique sociale. Ainsi, près de 35% du budget municipal sont dédiés à l’éducation. De nombreuses écoles ont été construites ou rénovées, des bibliothèques ont poussé, des parcs, des places et des trottoirs ont été créés.
«La violence a énormément baissé, confirme un habitant du modeste quartier Jean XIII. Mais depuis quelque temps, c’est reparti. Des gens du quartier sont abattus. Sans que personne ne sache par qui ni pourquoi.»
Lundi, l’Institut de médecine légale a annoncé que depuis janvier, 881 assassinats ont été rapportés. Soit une augmentation de 54% par rapport au premier semestre 2008. Et selon diverses sources, c’est après l’extradition vers les Etats-Unis des chefs paramilitaires que la violence est repartie à la hausse.
Pour l’hebdomadaire Cambio, une des principales sources de cette violence n’est autre que l’Oficina de Envigado, un groupe qui travaille avec des ex-paramilitaires «retombés» dans le crime. Leur implication serait telle, que pour parler du fameux processus «modèle» de démobilisation des «paras» à Medellin, le magazine a titré son enquête «Pure façade».(gk)

«Gontard n’est pas inculpé! Il peut revenir en Colombie»


© AP/El Tiempo Médiation. Jean-Pierre Gontard salue cordialement le commandant guérillero Ricardo Palmera, sous les yeux du chargé d’affaires français en Colombie, Jean-Marc Laforet, de l’ambassadeur de Suisse, Viktor Christen, et de l’ambassadeur cubain (au fond à dr.).
Un an après l’éviction du médiateur suisse par Bogotá, le procureur général assure qu’aucune charge formelle n’est retenue contre l’universitaire genevois. Son bureau veut «seulement» l’interroger sur des soupçons d’appui à la guérilla des FARC
GUSTAVO KUHN -Tribune de Geneve
Un an exactement après la libération d’Ingrid Betancourt, le procureur général de Colombie, Mario Iguaran, a reçu à Bogotá un groupe de journalistes venus de Genève. Le cas de Jean-Pierre Gontard a évidemment été abordé. En juillet 2008, l’émissaire suisse dans le dossier des otages des FARC a en effet été accusé par le ministre de la Défense Juan Manuel ­Santos d’avoir remis 500 000 dollars à un émissaire de la guérilla au Costa Rica en échange de la libération en 2001 de deux employés de ­Novartis détenus en otage. Suite à ces attaques, le Ministère public colombien a ouvert une enquête pénale pour «gestion de fonds d’une organisation terroriste», contre l’universitaire genevois mandaté par la Suisse.
Où en est l’enquête?Les mentions de Gontard retrouvées dans l’ordinateur de Raul Reyes (*) ont généré des doutes au sein de la justice colombienne. Ces références nous laissent supposer qu’il était un auxiliaire des FARC (ndlr: plutôt qu’un médiateur). Ce qui nous a amenés à ouvrir une enquête et à l’appeler pour qu’il éclaircisse certaines interrogations. Nous avançons cependant avec beaucoup de précaution pour ne pas affecter l’Etat de droit, ni le tact diplomatique, ni les bonnes relations avec un pays ami comme la Suisse. C’est pourquoi nous sommes très ouverts à réaliser les interrogatoires par voie diplomatique, sans procédure agressive ou arbitraire.
Est-il inculpé d’un délit précis?Non. Mais une enquête a été ouverte. On le soupçonne d’association de malfaiteurs, d’appuyer le terrorisme.
Concrètement, s’il vient en Colombie, sera-t-il arrêté?
Non, il ne sera pas arrêté. Il n’a pas encore été accusé. On veut l’entendre d’abord. Il peut venir ici; il n’y a pas de mandat d’arrêt contre lui.
Mais les charges sont très graves! Sera-t-il inculpé?Il faut préciser que ce ne sont pas des charges formelles. Nous voulons qu’il réponde à nos questions. Par les voies qu’il désire. On ne va pas délivrer un mandat d’arrêt pour cela. Nous ne faisons pas de la diplomatie à travers la justice. Nous faisons de la justice à travers la diplomatie.
Une fois qu’on l’aura entendu et qu’il aura éclairci toutes nos interrogations, nous réexaminerons les autres preuves. Et prendrons une décision.
Quand cette décision sera-t-elle prise?
Difficile de le dire. Mais l’importance de l’enquête doit nous amener à le faire rapidement.
➜ (*) Raul Reyes était le porte-parole des FARC.
Il a été abattu avec 25 autres personnes le 1er mars 2008 dans un bombardement de l’armée colombienne sur territoire équatorien. Un nombre incalculable d’informations auraient alors été recueillies dans ses ordinateurs portables.


En Colombie:
Des marginaux et des paysans assassinés
En Colombie, on les appelle généralement les «faux positifs». Un euphémisme martial qui cache une réalité particulièrement sordide: des centaines, voir des milliers, de civils colombiens, généralement des marginaux ou de pauvres paysans, ont été froidement assassinés par l’armée puis vêtus de treillis avant d’être présenté comme des guérilleros tués au combat.
Le but? Gonfler les statistiques de la lutte contre les «terroristes», affirment des groupes de défense des droits humains. Les soldats impliqués gagneraient, eux, des congés en récompense pour avoir abattu des supposés combattants ennemis. L’armée impliquée
Pour le général Padilla Léon, chef des armées et ministre de la Défense par intérim qui nous a reçus il y a dix jours à Bogotá, l’affaire implique quelques soldats et sous- officiers qui ont «déshonoré l’uniforme» en commettant des «violations des droits humains que ni le gouvernement ni l’armée ne peuvent tolérer». Il affirme aussi qu’il «n’y a pas de chiffres sur le nombre de cas».
Le procureur général de la Colombie, Mario Iguaran, en a des chiffres: «Nous enquêtons sur un millier de cas qui impliqueraient presque 2000 victimes», nous a-t-il expliqué dans son bureau en dressant son bilan à la tête du Ministère public, qu’il quitte à la fin du mois. «Nous avons pris des mesures judiciaires contre quelque 500 membres des forces publiques, dont des sous-officiers et des officiers. Et une quarantaine d’accusés ont déjà été condamnés. »A cause des récompenses
Ancien vice-ministre de la justice d’Alvaro Uribe, Mario Iguaran assure par contre qu’aucun élément permettant de parler de «politique d’Etat» n’a été avéré au cours de ses investigations. Des enquêtes pour lesquelles il a «pu compter sur l’appui total du gouvernement et des hauts dirigeants de l’armée». Ceci, malgré «des résistances de la part d’officiers de niveau intermédiaire».
L’année dernière, lorsque le scandale des «faux positifs» a explosé médiatiquement, Mario Iguaran a cependant mis en cause les récompenses promises pour des «informations menant à la capture de guérilleros». Une politique que le gouvernement refuse de modifier.

PARAMILITARES HABLAN: La Muerte y la Violencia en cifras

4 Años Despues: "FRACASÒ LA LEY DE JUSTICIA Y PAZ" y la Culebra sigue viva!!!
Las cifras que no cuadran! Porque son muchisimo mas la cantidad de delitos y victimas!!!
Esta es lâ mentira que dice la Unidad de Justicia y Paz
Hasta el momento: 230.516 víctimas han sido registradas en 320 municipios del país.
En 1.867 versiones libres, de las cuales 1.215 han terminado formalmente y tan solo 5 han terminado con confesión total de hechos.
Crimenes admitidos 40.224.
Los muertos 2.133 niños, 2.096 mujeres, 220 sindicalistas, 176 inidigenas, 30 periodistas , 21 miembros ONGs, 13 Defensores de DD.HH. otras victimas 35.452.
Dentro de las versiones libres realizadas, 27.147 víctimas han participado de las mismas.
Hasta el 30 de junio de este año 10.542 hechos habían sido confesados en versiones libres, entre ellos 6.549 homicidios, 975 despariciones forzadas, 380 reclutamientos forzados, 432 extorciones, 183 secuestros, violencia sexual 10, otros delitos 3.895 y relacionando 13.125 víctimas.
Se han podido exhumar 1.997 fosas, encontrando 2.439 cadáveres, y se han entregado 571 cuerpos.
Hay mas de 20 mil desaparecidos.
Han permitido el inicio de investigaciones (compulsa de copias) a 209 políticos, 120 alcaldes,17 gobernadores, 16 Representantes a la Camara, 28 Senadores, 28 concejales, 140 miembros de las fuerzas armadas y 40 servidores públicos, entre otros.
Del total de paramilitares postulados a justicia y paz, sólo un 18% (694), permanecen actualmente en un sitio de reclusión, los demas estan libres y delinquiendo.
Reynaldo Villalba, Abogado del Colectivo Jose Alvear habla porque fracaso justicia y paz?....
http://www.verdadabierta.com/web3/justicia-y-paz/1452-justicia-y-paz-valio-la-pena-a-pesar-de-todo

CANCIONES VALLENATAS DE CONTENIDO SOCIAL...Hay hommbeeee!!!!

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BIENVENIDOS AL MUNDO DE LOS COLOMBIANOS EXILIADOS

Bienvenid@s a la otra Colombia, la de los hombres y mujeres colombian@s que por pensar diferente un dia nos correspondio dejarlo todo y venirnos sin nada a otros paises, a otros territorios, en busqueda de seguir respirando para poder vivir y continuar nuestra lucha.

SOMOS LA VOZ DE COLOMBIA EXILIADA

"Nuestro techo el cielo, Nuestra casa el mundo", Colombia
Somos los ancianos, somos las mujeres, los hombres,los ninos, los profesionales, las amas de casa, los estudiantes, los indigenas, los obreros, los sindicalistas, somos la oposicion a un gobierno corrupto, aliado con el paramilitarismo asesino y el narcotrafico, que nos ha perseguido en nuestras tierras colombianas. Hoy vivimos y sobrevivimos en casi todos los paises del mundo, como exiliados politicos, para salvar nuestras vidas. Somos los colombianos perseguidos y exiliados, somos colombianos en el exterior, que levantamos nuestras voces valientes, y denunciamos ante el mundo las atrocidades de un gobierno asesino. Somos el indio,somos el negro, el mulato, el zambo, somos la chicha, somos el tamal, la papa, el aguardiente, el ron, somos la arepa de huevo, somos el sancocho, la bandeja paisa, somos la cumbia, la salsa, el mapale. Somos los colombianos que nos negamos a morir y preferimos vivir para luchar por la libertad definitiva de Colombia.

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