25 julio, 2009

«Gontard n’est pas inculpé! Il peut revenir en Colombie»


© AP/El Tiempo Médiation. Jean-Pierre Gontard salue cordialement le commandant guérillero Ricardo Palmera, sous les yeux du chargé d’affaires français en Colombie, Jean-Marc Laforet, de l’ambassadeur de Suisse, Viktor Christen, et de l’ambassadeur cubain (au fond à dr.).
Un an après l’éviction du médiateur suisse par Bogotá, le procureur général assure qu’aucune charge formelle n’est retenue contre l’universitaire genevois. Son bureau veut «seulement» l’interroger sur des soupçons d’appui à la guérilla des FARC
GUSTAVO KUHN -Tribune de Geneve
Un an exactement après la libération d’Ingrid Betancourt, le procureur général de Colombie, Mario Iguaran, a reçu à Bogotá un groupe de journalistes venus de Genève. Le cas de Jean-Pierre Gontard a évidemment été abordé. En juillet 2008, l’émissaire suisse dans le dossier des otages des FARC a en effet été accusé par le ministre de la Défense Juan Manuel ­Santos d’avoir remis 500 000 dollars à un émissaire de la guérilla au Costa Rica en échange de la libération en 2001 de deux employés de ­Novartis détenus en otage. Suite à ces attaques, le Ministère public colombien a ouvert une enquête pénale pour «gestion de fonds d’une organisation terroriste», contre l’universitaire genevois mandaté par la Suisse.
Où en est l’enquête?Les mentions de Gontard retrouvées dans l’ordinateur de Raul Reyes (*) ont généré des doutes au sein de la justice colombienne. Ces références nous laissent supposer qu’il était un auxiliaire des FARC (ndlr: plutôt qu’un médiateur). Ce qui nous a amenés à ouvrir une enquête et à l’appeler pour qu’il éclaircisse certaines interrogations. Nous avançons cependant avec beaucoup de précaution pour ne pas affecter l’Etat de droit, ni le tact diplomatique, ni les bonnes relations avec un pays ami comme la Suisse. C’est pourquoi nous sommes très ouverts à réaliser les interrogatoires par voie diplomatique, sans procédure agressive ou arbitraire.
Est-il inculpé d’un délit précis?Non. Mais une enquête a été ouverte. On le soupçonne d’association de malfaiteurs, d’appuyer le terrorisme.
Concrètement, s’il vient en Colombie, sera-t-il arrêté?
Non, il ne sera pas arrêté. Il n’a pas encore été accusé. On veut l’entendre d’abord. Il peut venir ici; il n’y a pas de mandat d’arrêt contre lui.
Mais les charges sont très graves! Sera-t-il inculpé?Il faut préciser que ce ne sont pas des charges formelles. Nous voulons qu’il réponde à nos questions. Par les voies qu’il désire. On ne va pas délivrer un mandat d’arrêt pour cela. Nous ne faisons pas de la diplomatie à travers la justice. Nous faisons de la justice à travers la diplomatie.
Une fois qu’on l’aura entendu et qu’il aura éclairci toutes nos interrogations, nous réexaminerons les autres preuves. Et prendrons une décision.
Quand cette décision sera-t-elle prise?
Difficile de le dire. Mais l’importance de l’enquête doit nous amener à le faire rapidement.
➜ (*) Raul Reyes était le porte-parole des FARC.
Il a été abattu avec 25 autres personnes le 1er mars 2008 dans un bombardement de l’armée colombienne sur territoire équatorien. Un nombre incalculable d’informations auraient alors été recueillies dans ses ordinateurs portables.


En Colombie:
Des marginaux et des paysans assassinés
En Colombie, on les appelle généralement les «faux positifs». Un euphémisme martial qui cache une réalité particulièrement sordide: des centaines, voir des milliers, de civils colombiens, généralement des marginaux ou de pauvres paysans, ont été froidement assassinés par l’armée puis vêtus de treillis avant d’être présenté comme des guérilleros tués au combat.
Le but? Gonfler les statistiques de la lutte contre les «terroristes», affirment des groupes de défense des droits humains. Les soldats impliqués gagneraient, eux, des congés en récompense pour avoir abattu des supposés combattants ennemis. L’armée impliquée
Pour le général Padilla Léon, chef des armées et ministre de la Défense par intérim qui nous a reçus il y a dix jours à Bogotá, l’affaire implique quelques soldats et sous- officiers qui ont «déshonoré l’uniforme» en commettant des «violations des droits humains que ni le gouvernement ni l’armée ne peuvent tolérer». Il affirme aussi qu’il «n’y a pas de chiffres sur le nombre de cas».
Le procureur général de la Colombie, Mario Iguaran, en a des chiffres: «Nous enquêtons sur un millier de cas qui impliqueraient presque 2000 victimes», nous a-t-il expliqué dans son bureau en dressant son bilan à la tête du Ministère public, qu’il quitte à la fin du mois. «Nous avons pris des mesures judiciaires contre quelque 500 membres des forces publiques, dont des sous-officiers et des officiers. Et une quarantaine d’accusés ont déjà été condamnés. »A cause des récompenses
Ancien vice-ministre de la justice d’Alvaro Uribe, Mario Iguaran assure par contre qu’aucun élément permettant de parler de «politique d’Etat» n’a été avéré au cours de ses investigations. Des enquêtes pour lesquelles il a «pu compter sur l’appui total du gouvernement et des hauts dirigeants de l’armée». Ceci, malgré «des résistances de la part d’officiers de niveau intermédiaire».
L’année dernière, lorsque le scandale des «faux positifs» a explosé médiatiquement, Mario Iguaran a cependant mis en cause les récompenses promises pour des «informations menant à la capture de guérilleros». Une politique que le gouvernement refuse de modifier.

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